lundi 27 décembre 2010

L'art de rester jeune

Bonjour,

Vous avais-je parlé d'Ernest (nom fictif), le beau-père d'une amie? Je l'ai rencontré récemment, lors d'une "corvée" de collecte de branches pour l'ouverture de sentiers dans la forêt. Je suis arrivée vers 14h00. L'activité s'est terminée vers les 16h00. Je suis sortie de la forêt en marchant tranquillement avec Ernest, 76 ans, qui ramassait des branches depuis 9h00 ce matin-là. Il semblait être en pleine forme. J'ai compris pourquoi par la suite.

Ernest et moi avons réalisé en discutant que nous avions fréquenté la même école de danse, à Montréal. Il y suit toujours des cours de claquette deux fois par semaine ainsi qu'un cours de gigue irlandaise. Pas mal pour un homme de son âge! Il paraît qu'il a toujours pris soin de lui. C'est un chiropraticien. Il n'a jamais pris de médicaments. Il me mentionnait à quel point il est important de ne pas avoir de kilos en trop, que c'est très difficile pour le corps.

J'ai appris de Natacha, sa bru, qu'Ernest commence ses journées en faisant une heure de claquette, et enchaîne ensuite avec la méditation dynamique d'Osho, qui dure environ une heure. Je crois qu'il y avait un troisième élément, mais je l'ai oublié depuis.

J'ai été très impressionnée par cette rencontre. Et par une vidéo reçue cette année qui filmait une femme faisant du jogging à l'occasion d'une course officielle, qui arborait un T-shirt sur lequel la participante qui la suivait a pu lire "You've just been passed by an 80-years-old" ("Vous venez de vous faire dépasser par une femme de 80 ans" - traduction libre). Cette femme racontait qu'elle avait commencé à courir à l'âge de 50 ans!!!

Et cette autre vidéo qui m'a marquée est celle dans laquelle on voit une femme de 92 ans danser une salsa endiablée avec son petit-fils de 29 ans, qui ne la ménage pas. Très, très impressionnant, cette vidéo. Voici d'ailleurs le lien: http://www.youtube.com/watch?v=q0XMGnM5HIM. De toute beauté!

Que ces gens sont inspirants! J'aimerais bien danser la salsa de cette façon lorsque je serai octogénaire. Et courir dans l'aéroport pour attraper mon prochain vol.

Je compte bien m'y mettre en 2011.

Je vous souhaite à tous une très bonne annnée remplie d'abondance!

Lily

samedi 18 décembre 2010

Transmuter ses états pour contribuer à l'équilibre planétaire

Bonjour,

Je vous copie-colle ce "message du jour" du site "www.lapressegalactique.com", car je crois qu'il est très important, en cette période charnière, de garder le cap, particulièrement avec toute la négativité dans laquelle nous baignons quotidiennement. Il fut une époque où, en lisant ce message, j'aurais pensé que cela correspondait à être dans le déni, à ignorer notre ressenti. Je ne le crois plus. Je crois qu'il est possible de choisir et maintenir ses états, de mettre le focus sur la légèreté (sans ignorer ce qui nous habite). Parfois, on perd le cap, mais il est toujours possible de donner un coup de barre, de se réaligner, de transmuter rapidement un état négatif pour aller vers la joie, la légèreté.

MESSAGE DU JOUR
Evitez de vous plaindre, évitez de vous appesantir sur votre propre sort !
Quoi qu’il vous arrive, faites le contrepoids. Si vous êtes un peu triste, chantez ! Si vous êtes dans la peur, appelez la confiance ! Si vous êtes dans le jugement, appelez le pardon pour vous-même ou pour quiconque !
Evitez le plus possible de vous laisser entraîner dans les vibrations inférieures. C’est important !


Source : http://ducielalaterre.org/clefs.php

Joyeuses Fêtes!

Lily

lundi 8 novembre 2010

LA CRÉATIVITÉ AU SERVICE DE L'HOMME

Bonjour à tous,

Voici un article paru dans Le Devoir, que je viens de lire sur le site "http://pouvoirdecreation.blogspot.com/".

Que c'est réjouissant!

Lily Monier

UNE FERME SUR LE TOIT
Sans OGM, ni pesticide et ça isole parfaitement le toit.

Les entrepreneurs Kurt D. Lynn et Mohamed Hage proposent une petite révolution dans l'industrie montréalaise des légumes. Avec l'aide de Google Earth, ils ont répertorié les plus grands toits plats des bâtiments industriels de Montréal et proposent d'y faire pousser des produits potagers à longueur d'année. À commencer par le toit de cette bâtisse sans nom en périphérie du Marché central qui nourrira 2000 personnes.

Ils sont de ces êtres qu'on appelle des entrepreneurs en série. Mohamed Hage et Kurt D. Lynn se sont d'ailleurs rencontrés il y a quatre ans, alors que le plus âgé aidait le plus jeune à mettre une entreprise sur pied. Ce sont des férus de technologies.

Ils transposent aujourd'hui leur passion des gadgets au potager avec leur nouveau projet: les Fermes Lufa. L'inspiration? «En fait, on tripe tous les deux sur la nourriture», dit simplement le Montréalais à temps partiel, M. Lynn, qui vit l'autre moitié du temps à Toronto. À force d'en discuter ensemble, ils ont voulu changer leur façon de se nourrir en créant leur propre ferme sans pesticides ni OGM. Mais pas question de faire ça en dehors de la ville. «Plus la nourriture s'éloigne d'où elle a été cultivée, plus elle perd sa saveur et sa valeur nutritive. Et plus elle pollue en raison du transport.» Ça, on l'a dit souvent, d'où la tendance au locavorisme, une alimentation qui s'en tient aux produits locaux.

Mais les terres cultivables sont rares sur l'île... Les deux gourmets se sont donc tournés vers les toits des immeubles commerciaux pour élever la première serre commerciale sur un toit d'envergure au Québec, présentement en construction dans le quartier Ahuntsic. «On a fait des recherches et on pense être la première au monde, si on exclut les petits jardins sur des toits qui fournissent des herbes ou certains légumes à quelques restaurants aux États-Unis», dit Kurt D. Lynn. Il y a toutefois déjà quelques jardins collectifs sur les toitures et balcons du Québec et le premier toit vert remonterait aux années 1970 à Montréal, selon le Centre d'écologie urbaine.

Le iPod de l'agriculture

Avec une équipe d'architectes, d'ingénieurs, de scientifiques et d'agents immobiliers, les deux hommes d'affaires ont prévu tous les détails de cette première serre de 31 000 pieds carrés qui offrira ses récoltes, dès le mois de mars, par la vente de paniers. L'équipe a déjà établi que l'eau de la pluie sera recueillie pour arroser les plants, que les coccinelles remplaceront les pesticides et que la distribution, locale, se fera à partir de points de chute pour éviter des trajets en camions. «C'est ça qu'on veut éviter!» dit M. Lynn en pointant un camion qui sort d'un entrepôt, chargé de légumes, qu'un autre camion est venu y déposer... Au total, la serre d'Ahuntsic pourra nourrir 2000 personnes toute l'année.

Mohamed Hage, en bon amateur de technologies, compare les Fermes Lufa au iPod. «Apple a été le premier à mettre ensemble autant de fonctions dans un même objet d'une façon efficace.» Idem pour sa ferme de la rue Antonin-Barbeau, qui réunira la serre, le toit vert, le concept de panier santé et une façon écologique de cultiver. «Ce n'est rien de nouveau, c'est juste une nouvelle combinaison», selon Kurt D. Lynn. Et ce n'est qu'un début: d'autres projets, dont un autre cinq fois plus grand à Montréal, sont prévus dans la province et en Ontario.

L'invitation est lancée à tous les Home Dépôt et Costco de ce monde qui voudraient louer cet espace perdu. Une bonne façon pour ces monstres de béton de faire leur part pour la communauté, croient les deux hommes. «Les gens les détestent lorsqu'ils sont construits. Mais si au moins leurs toits pouvaient nourrir 12 000 personnes...» dit Mohamed Hage. Ces bâtisses sont idéales parce que leurs toits sont plats et solides. Car si la culture hydroponique, donc sans terre, en fait une ferme assez légère, tous les toits ne sont tout de même pas admissibles au royaume des légumes en altitude. Les immeubles coiffés d'une ferme gagnent en échange une isolation totale du côté du toit, puisque la serre permet d'éviter toute perte de chaleur.

10 % des toits de Montréal?

Les deux entrepreneurs de la pousse écolo ont fait appel à une équipe scientifique multidisciplinaire de l'Université McGill pour choisir les produits qui pousseront sur ce toit d'un immeuble sans nom en périphérie du Marché central. Ils recherchent les variétés les plus nutritives et les plus savoureuses. «Ce n'est pas un projet commun: généralement, c'est le fermier qui décide ce que les gens mangent, selon ce qui se conserve le plus longtemps, dit la phytologue Danielle Donnelly, qui étudie en ce moment les concombres et les tomates. Avec ces deux gars, ce sont les nutritionnistes qui décident!»

Le fondateur de Green Roofs for Healthy Cities, une association basée à Toronto qui regroupe l'industrie des toits verts de l'Amérique du Nord, estime qu'environ 10 % des toits des villes canadiennes peuvent accueillir un potager. «À Toronto, ça représente 500 millions de pieds carrés, dit Steven Peck. Ça donne une idée des opportunités. Ce sont des idées encore très nouvelles, émergentes, mais une serre comme ça aura beaucoup de bénéfices sociaux et économiques.»

Le président du Centre d'écologie urbaine de Montréal, Owen Rose, se réjouit qu'une entreprise s'installe ainsi sur un toit. «Le privé aussi a son rôle à jouer pour l'environnement. Et c'est un bon moyen de valoriser l'agriculture urbaine.»

Source: Le Devoir

vendredi 15 octobre 2010

LA JOIE AU JOUR LE JOUR

Bonjour,

J'avais envie de vous partager cette perle de sagesse trouvée sur le site: www.lapressegalactique.com.


MESSAGE DU JOUR

Si vous êtes capables de le désirer, l’Univers est capable de vous le procurer. Vous avez juste à vous aligner avec ce que vous voulez, ce qui signifie — soyez aussi heureux que vous le pouvez, aussi souvent que vous le pouvez, et laissez tout le reste prendre soin de soi-même !
Abraham, 25 avril 2004
Traduction AD
Page d’origine : http://www.abraham-hicks.com/lawofattractionsource/index.php


Lily

dimanche 3 octobre 2010

DON D'ARGENT, DON D'AUTONOMIE

Bonjour à tous,

J'ai passé du temps avec Laura, mon amie Espagnole, dernièrement, et elle m'a raconté l'histoire suivante. Laura est quelqu'un qui aime partager son abondance. Elle dit que dès le moment où on a plus de ressources que les autres, on a le "devoir" de partager avec les moins fortunés (peu importe les motifs de leur "infortune", puisque nous savons bien que nous sommes tous créateurs, donc "responsables" - mais pas coupables - de notre réalité). Et je trouve ça génial parce qu'elle a le don de faciliter la vie des gens, de les propulser. Je crois que c'est la vraie et la meilleure façon d'aider.

Je vous raconte. Elle fait partie d'une organisation qui s'appelle "Les enfants du frère Martin", un ONG qui oeuvre au Rwanda afin d'aider les veuves et les orphelins du génocide de 1994. Elle parraine donc des enfants et on l'a invitée - ainsi que d'autres personnes - à aller rencontrer les gens qu'elle parraine là-bas. Cela leur permettait également de rencontrer les responsables de l'organisme sur place et de voir de quelle façon ils oeuvraient avec les fonds recueillis.

Lors de cette visite, un deuxième véhicule était nécessaire pour amener les gens du groupe à différents endroits. Un deuxième chauffeur, nommé Olivier, a donc été embauché pour l'occasion. Laura s'est liée d'amitié avec Olivier, qui lui a raconté sa vie. Il fait lui aussi partie des orphelins du génocide. Elle a appris qu'il avait dû arrêter ses études universitaires car son frère (le premier chauffeur du groupe!) n'était plus en mesure d'en défrayer les coûts.

Mon amie aime aider les gens à devenir autonomes, autosuffisants. C'est une "facilitatrice". Elle a donc décidé d'aider Olivier à terminer ses études afin qu'il puisse ensuite être en mesure d'avoir une vie plus aisée, d'être autonome. Il doit recommencer sa deuxième année, qu'il n'avait pas complétée, et poursuivre ses études en vue de devenir ingénieur en électronique.

Mon amie Laura n'est pas riche, loin de là. Elle m'avait invitée en Espagne, où j'ai séjourné au mois de septembre. Elle m'a offert le billet d'avion. Quelle ne fut ma surprise, dans une conversation, de l'entendre dire qu'elle allait attendre d'avoir l'argent nécessaire pour finir de "fermer" sa terrasse (avec des panneaux de verre). En fait, les deux tiers de la terrasse sont fermés. Il n'en reste qu'une partie à terminer. Mais, voyez-vous, elle a des choses plus importantes à faire avec son argent, c'est-à-dire: offrir un billet d'avion à son amie Lily (qui vient du Canada, qui veut éventuellement parler couramment l'espagnol), aider Olivier à finir ses études, et j'en passe... Elle ne s'oublie pas complètement, ce qui serait malsain (sauveur), mais elle partage. Je trouve ça fabuleux!

J'avais envie de vous raconter cette belle histoire car je crois également que l'heure est au partage. Nous devons partager toutes nos ressources, si nous désirons créer un monde de paix, d'entraide et d'amour sur cette planète, qu'il s'agisse d'argent, de nourriture, d'amour. Le jour où nous nous préoccuperons de nos frères - que ce soit ici à côté de nous ou à l'autre bout du monde - cette planète se transformera rapidement.

Je crois que c'est ce que nous sommes venus créer, que c'est le but de l'expérience. Puisque nous sommes tous UN, chaque fois qu'un être souffre, cela signifie qu'une partie de moi est souffrante. Je ne peux - et ne dois - donc rester indifférente, sinon, c'est comme si j'ignorais une partie de moi qui me réclame de l'aide. Je crois que tant qu'un seul être souffrira sur cette Terre, nous ne pourrons être "complètement" heureux dans nos vies.

Liy Monier

mardi 24 août 2010

HAÏTI: UN CLIC, UN ARBRE!

Samedi, le 31 juillet, à l’église de Val-David (Québec, Canada), les citoyens se sont mobilisés pour venir en aide à Haïti. La soirée a débuté avec Colette Noël, cette grand-mère pleine de cœur et d’ardeur qui a été touchée par la détresse du peuple haïtien. Le 12 janvier 2010, lors de « l’événement », comme l’appellent les Haïtiens, elle était en République dominicaine et « J’ai tremblé », me dira-t-elle. Elle a donc invité son petit-fils, membre du Zoupla Orchestra, à offrir un concert-bénéfice en faveur des Haïtiens. Ce dernier lui aurait répondu : « J’aimerais qu’on plante des arbres », d’où le choix de l’organisme « Reboiseurs du monde ».

La soirée a débuté par quelques chansons du Zoupla Orchestra, composé de cinq jeunes médecins qui viennent à peine d’être reçus. Après les avoir entendus et observés, on aurait presque envie d’être malade pour pouvoir se faire soigner par eux! La musique, difficile à décrire, était à la fois loufoque, endiablée, joyeuse, originale, style fanfare de village, bref de quoi mettre le public en liesse. Ils ont fait salle comble.

À l’entracte, Marie-Claude Goulet, médecin, est venue nous parler de son expérience d’un mois en Haïti par l’entremise de Médecins du Monde. Pour ce faire, elle nous a lu deux courriels envoyés à ses proches, le premier rédigé pendant son séjour en Haïti, le second à son retour, dont voici un extrait:

«Que dire?
Que j’ai honte que notre humanité accepte sans broncher que des millions d’être humains vivent dans la bouette et la merde…qu’ils meurent de maladies qu’on ne reconnaît même plus par chez nous…ou de FAIM….alors qu’ici on meurt par trop de malbouffe…par trop d’excès…par gloutonnerie…

Honte que notre humanité ne se lève pas pour hurler que le système économique dans lequel nous vivons… que l’on entretient sciemment, consciemment, gentiment, poliment…que ce système dont on profite par chez nous…tue, sous nos yeux, des milliers d’êtres humains…à chaque jour…

La vérité c’est qu’on s’en fout…on s’en balance…ce qui nous importe le plus le soir en se couchant ce n’est pas le sort de l’humanité….mais notre compte en banque…et la couleur de notre voiture…

Sur ce, je vais essayer de dormir…sans oublier tous ces êtres humains qui dorment à même le sol…le ventre vide…dans un abri de fortune…dans un pays dévasté….en ruines…tout en continuant à se lever le matin…à se laver …à s’habiller…à rire…à jouer…à faire voler des cerfs-volants avec des sacs de poubelles et des bouts de ficelles…à vivre quoi…»

Ensuite, Simon Lavoie et Michaël Gauthier, de l’organisme Reboiseurs du monde, sont venus nous parler de ce qui les a incités à mettre sur pied cet ONG. Ce sont de toute évidence des hommes de cœur, des passionnés. Ils nous ont confié qu’en fait, le « reboisement » était une sorte de prétexte pour entrer en relation avec les Haïtiens afin de connaître leurs besoins et allumer chez eux l’étincelle qui leur permettra de reconstruire leur pays et de reconquérir leur autonomie.

Simon Lavoie a raconté son expérience en Haïti, qui visait à éduquer tant les adultes que les enfants. Accompagnés de Jean-Samuel Paul, un Haïtien, ils sont allés dans les orphelinats de différents villages et ont enseigné aux enfants – et aux adultes – à créer des jardins-forêts, qu’on appelait à l’époque « jardins créoles », contenant des légumes, des arbres fruitiers (manguiers…), des cocotiers, une sorte d’association de plantes productives indigènes. Ils leur ont enseigné à planter des arbres et l’importance de la souveraineté alimentaire, du développement durable.

Le prochain voyage est prévu pour novembre et est destiné à préparer des « formateurs ». Les membres fondateurs de cet organisme ont tous un emploi à plein temps, donc 100% des fonds recueillis sont redirigés vers Haïti. Je vous invite à visiter leur site, www.reboiseursdumonde.org, sachant que chaque 5 $ achète un arbre, ce qui inclut les semences, comment les planter et les entretenir, car pas d’éducation, pas de souveraineté!

La soirée était gratuite. On passait le chapeau à l’entracte. Une véritable « opération à cœur ouvert » qui a permis d’amasser plus de 3000$.

Et si on leur démontrait que ce n’est pas vrai qu’on s’en fout? Et si, de temps à autre, au lieu d’aller au restaurant avec des amis, on se concoctait un petit repas à la maison et qu’on allait ensemble le soir même sur le site des Reboiseurs du monde offrir l’argent ainsi économisé pour aider nos frères d’Haïti?

jeudi 19 août 2010

THE RAT RACE

Bonjour,

Je viens de recevoir ce courriel, que j'ai pris le temps de lire attentivement jusqu'au bout en me rappelant des moments (dans le passé) où j'avais eu envie d'en finir parce que je n'avais plus ni plaisir ni espoir. Il mérite d'être lu.

Désolée, je n'ai pas le temps de vous le traduire.

Créez une belle journée!
Lily

"Hello ,

This message is long by email standards. Please take a minute and read it
anyway. It's important.

I was supposed to have a meeting today with a friend of mine. At 7:45 a.m.
I received a call from his assistant that the meeting was cancelled. My friend
had to prepare funeral arrangements for his fifteen year old nephew.
The young man committed suicide last night. I'd met him just a few days ago.

I find myself sad and angry at the same time. I know better, but it's the
emotions that still come up. I just don't understand how we can keep creating
a culture where people are put under the perpetual veil of delusion that they
no longer have options, that they no longer have choices.

It's bad enough when it's adults, which is the situation I see routinely when I
speak. That bothers me. It's why I do what I do, why I write what I write. In
the hope that I can help them realize that they are not trapped, that there are
ways out of the madness.

For some reason, this situation seems exponentially worse. This kid was
fifteen, FIFTEEN, and he already had been convinced that there was no other
way to change his current reality, than to end his life. He believed he had
no choices.

So for your sake, for his memory, and for the sake of anyone that may be
within earshot if you are reading this out loud, here it is. YOU ALWAYS
HAVE CHOICES!!!!!!!

I know it doesn't always seem that way. I know it sometimes feels like there's
nowhere to turn. I get that. I've been there. I've lived in that space. But
it's a false truth. It is a residual impact of a culture in which we are led to
believe that happiness and satisfaction and fulfillment and worthiness comes
from the latest gadget, or the latest model sports car, or some other THING,
which in truth has nothing to do with being happy, fulfilled, satisfied, or worthy.

It comes from the perpetual array of fear thrown in your face each day.
Will your family be OK if you don't carry enough insurance...You could lose
everything you've worked for...What if you don't have enough retirement
savings...If your clothes, or your watch, or your cologne don't have the right
person's name on them, then you aren't special or worthy...

We think those things are just harmless noise in the midst of the chaos of most
people's everyday lives.

But every once in a while, you get a phone call at 7:45 and you realize it's
not just harmless noise. If we aren't careful it starts to become the basis for
our belief system, and since our beliefs dictate our reality, that "harmless"
noise starts to become a very real state of being.

We start living in a perpetual state of fear. Being me isn't enough... What I
have isn't sufficient-no matter how much it is that I have... I better hang on
tight to my possessions, because if I'm not constantly watching, someone will
take all that I've worked for... Better defer all my big dreams until I have
saved such a massive pile of money that I'm guaranteed to be OK when I
retire at 65. Except that the number is now being moved to 67, and then 71,
and then 75. And the size of the pile keeps needing to be bigger, and
bigger, and bigger...

And on most days I can remain in a state of calm as I explain that life doesn't
have to be that way. I can smile and give examples to reporters during an
interview about taking baby steps, and easing into a new state of being. But
today, I'm angry. Today, I'm pissed.

Because today it isn't about someone staying another year at a job that makes
them miserable. It isn't about someone struggling to make ends meet because
they were led to believe they could afford a lifestyle they never could. It isn't
even about helping a parent realize that it's OK to not work sixty hours per
week so they can instead spend some quality time with their children.

Today a young kid is gone. In just fifteen short years of life, he had become
so convinced that life was not fun and exciting and full of love and adventure
and purpose, that he took his own life. And that is just not right.

That screams out to me that we have a lot of work to do. And I put myself at
the top of that "We" list.

Last night I was going through my first book, The Why Cafe. And as I was
re-reading it, it brought back all the emotions I was experiencing when I
wrote it.

I had just come back from backpacking around the world for a year on $40
per day. I had experience freedom, seen cultures, met amazing people. I had
spent that year LIVING. Not preparing for living, dreaming about dreams,
wishing for different realities... I had been LIVING.

Which was a big deal, because before I left, I felt like I was slowly dying. And
almost everyone around me told me that was just life. But it wasn't. It isn't.

I implore you today, to remember you have choices. I implore you to live the
life you want to live, not a shallow reflection of it. And I implore you to help
someone else, especially a young person, to remember and do that as well.

John

Author- The Why Cafe, Life Safari, The Big Five for Life
www.bigfiveforlife.com
co-author- How to be Rich and Happy
www.howtoberichandhappy.com
John P. Strelecky
"

samedi 14 août 2010

L'IMPACT DES CROYANCES

Bonjour à tous,

J'ai reçu une vidéo vraiment inspirante, récemment:

http://clicks.aweber.com/y/ct/?l=61uv7&m=1eBQIc.rTQIjUq&b=vSOqsHhx_tsoS5QAzP3jQQ

Nos croyances d'aujourd'hui déterminent ce que nous serons demain... Nous pouvons changer nos croyances. Il suffit de le choisir.

Cette vidéo me donne envie de faire davantage d'exercice. A 80 ans, je voudrais courir dans l'aéroport avec mes valises pour attraper mon prochain vol. :)

Bon visionnement!
Lily

lundi 12 juillet 2010

CHANGER DE PRÉNOM, C'EST POSSIBLE

Changer de prénom, quelle drôle d’idée! Pourquoi vouloir changer de prénom? Vous souvenez-vous, lorsque vous étiez petit, que vous étiez en train de jouer et que, soudain, votre mère vous appelait? N’était-ce pas un peu comme un léger rappel à l’ordre?

Un prénom, c’est comme un vêtement. Y a-t-il des couleurs que vous êtes incapable de porter, dans lesquelles vous vous sentez mal?

Il y a des tonnes de raisons de vouloir changer de prénom. L’idée m’en est venue lorsque deux personnes que je côtoyais l’ont fait. L’un d’entre eux, qui s’appelait « Steven » est devenu un Paul. J’ai appris tout à coup qu’il s’appelait maintenant Paul, sans avoir eu le bénéfice d’entendre l’explication de ce changement. Sur le coup, j’avais trouvé ça un peu bizarre. Et dérangeant, je vous l’avoue. Un peu comme si vous mettiez une carotte sur le comptoir et que vous annonciez en même temps que c’est dorénavant une tomate. Hum… Vous voyez ce que je veux dire? Ça décoiffe.

Ça m’a fait réfléchir. Je me suis souvenue de toutes les fois où j’avais eu à dire mon prénom pour la première fois : à l’école, dans un atelier, lorsqu’on me présente quelqu’un, etc. Et de toute la honte que je ressentais à dire un prénom qui ne me correspondait pas du tout. Que je ne vous partagerai d’ailleurs pas ici. Je suis tellement heureuse de m’être fait le cadeau d’un prénom que j’aime et qui me correspond, un peu comme j’adore porter des vêtements fuchsia ou turquoise.

J’ai longuement réfléchi avant de faire ce changement. C’est une décision majeure ayant beaucoup d’implications au niveau social. C'est très bousculant pour notre entourage, surtout pour ceux qui nous connaissent depuis très longtemps. Il y a beaucoup de résistance, et c’est normal. Les gens plus flexibles démontrent souvent de la bonne volonté à le faire, tout en se trompant occasionnellement pendant un certain temps. Tout cela crée beaucoup d’inconfort de part et d’autre. Donc, il importe que ce soit une décision bien mûrie, car elle vous demandera beaucoup de persévérance.

Là où c’est le plus difficile, c’est avec la famille. Ils le prennent souvent personnellement, comme si c’était un rejet. En ce qui me concerne, ce n’était pas le cas. Je ne rejetais personne. Je me choisissais, tout simplement. Tout cela m’a d’ailleurs amenée à prendre conscience du caractère sacré d’un prénom. Combien de fois par jour est-ce que nous entendons notre prénom? Si nous ne l’aimons pas, les journées sont longues! C’était mon cas. Un prénom, cela correspond à qui nous sommes. Je blaguais un peu, tout à l’heure, mais c’est vrai que c’est un rappel à l’ordre lorsque nous entendons notre prénom. Cela nous ramène à qui nous sommes réellement, à notre fréquence fondamentale, à ce que nous sommes venus faire sur cette Terre.

Il paraît que la mère, si elle est attentive, entend le prénom de son enfant pendant qu’il est dans son ventre. L’enfant le lui transmettrait. Je le crois. Vous savez, cet homme qui est devenu « Paul »? Quand il en a parlé à ses parents, à sa grande surprise, il a appris que c’était le prénom que sa mère voulait lui donner à sa naissance, mais que vu qu’il y avait un autre enfant qui portait déjà ce prénom dans la famille, elle avait changé d’idée. N’est-ce pas incroyable?

Après avoir choisi le prénom de « Lily », avec mes deux amis, nous avons choisi de faire un rituel pour sacraliser ce changement. Nous avons rédigé un premier document dans lequel nous écrivions ce que nous laissions derrière nous avec l’ancien prénom, et un deuxième document dans lequel nous écrivions quelles qualités et/ou états correspondaient à notre nouveau prénom. Et graduellement, l’on devient ce prénom que l’on a choisi et qui se met à vraiment nous coller à la peau.

Étant entière, j’ai décidé que je désirais également effectuer le changement au niveau légal. Dès le moment où j’ai demandé aux gens de mon entourage de bien vouloir dorénavant m’appeler Lily – en leur expliquant les motifs de ce choix – il était important pour moi que ce changement se reflète dans tous les aspects de ma vie. Je voulais un jour pouvoir prendre l’avion avec un passeport au nom de Lily. J’ai obtenu mes nouveaux papiers officiels en septembre 2008. Ce fut un grand moment.

Je vous partage cette expérience parce que je sais qu’il y a d’autres personnes qui désirent ardemment changer de prénom. Plusieurs le font, sans toutefois effectuer le changement au niveau légal, et je crois que cela crée un conflit à l’intérieur d’eux qui se reflète nécessairement dans les circonstances de leur vie. Juste le fait de dire son prénom et de devoir fournir des explications lorsqu’on doit sortir son permis de conduire ou un autre document, c’est dérangeant. Je tiens à vous mentionner qu’il faut être vraiment décidé pour effectuer un tel changement. Je trouve d’ailleurs normal que la démarche soit exigeante. En effet, si, par caprice, nous décidions tous de changer de prénom la semaine prochaine, essayez d’imaginer le chaos que cela pourrait provoquer. Facile à imaginer, n’est-ce pas?

Donc, pour cette raison, l’on applique dans nos sociétés le principe du maintien de la stabilité du nom. C’est ce qui fait que, pour changer de prénom, la personne doit démontrer un motif sérieux de le faire. Qu’est-ce qu’un motif sérieux? Par exemple, le fait d’utiliser depuis au moins cinq ans un nom ou un prénom qui ne correspond pas à celui qui est inscrit dans votre acte de naissance. Il doit s’agir d’un nom ou d’un prénom que vous utilisez à la fois dans vos activités personnelles, professionnelles et sociales.

Un autre motif sérieux est si votre nom est d’origine étrangère ou trop difficile à prononcer et que cela vous crée des difficultés. Vous devrez d’ailleurs en faire la démonstration.

Un autre motif sérieux est si votre prénom vous cause un préjudice sérieux ou des souffrances psychologiques. Exemple, une jeune femme que je guide dans son changement de prénom et qui a vécu une enfance extrêmement difficile. Elle a ressenti le besoin de se distancer de ces événements traumatisants et, pour couronner le tout, elle a choisi de s’appeler Jade. Elle savait qu’il était possible de changer de prénom, puisque quelqu’un qu’elle a côtoyé dans le passé l’avait fait. Lorsqu’on me l’a référée, elle avait déjà amorcé sa démarche. J’ai été extrêmement remuée par les souffrances qu’elle avait traversées dans son enfance. J’ai compris pourquoi elle désirait changer officiellement de prénom.

Si votre prénom est la cause de souffrances psychologiques pour vous, je vous invite à consulter un thérapeute et à en parler. Ainsi, si vous décidez éventuellement de faire la démarche de changer officiellement de prénom, votre thérapeute pourra vous écrire une lettre pour appuyer vos dires et faire ressortir les effets bénéfiques de ce changement de prénom pour vous.

En passant, un changement officiel de prénom, ça se prépare! C’est simple, il vous faut laisser des traces partout sur votre passage. J’en profite pour vous donner quelques pistes. Il est assez facile de demander à Cogeco ou Vidéotron de mettre votre nouveau prénom sur votre facture. C’est plus facile lorsque vous déménagez, mais il est également possible de le faire en cours de route. Vous pouvez demandez au Bell ou à Vidéotron de changer le nom qui apparaît sur l’afficheur des gens. C’est une belle façon de démontrer que vous êtes déterminé à effectuer ce changement majeur dans votre vie. Le téléphone devient votre ambassadeur!

Partout où c’est possible, donnez votre nouveau prénom. Si on vous demande vos papiers, tentez d’expliquer votre situation et de faire en sorte que les gens collaborent. Lorsque vous vous inscrivez à un nouvel atelier, c’est un moment idéal pour simplement donner votre nouveau prénom. Soyez créatif! Vous seriez surpris de constater toutes les possibilités qui existent en ce sens.

Pour de plus amples détails, je vous invite à visiter le site du directeur de l’état civil, à qui l’on doit s’adresser lorsqu’on désire effectuer un tel changement : www.etatcivil.gouv.qc.ca/fr/changement-nom.html.

Wow! Quel cadeau je me suis fait pour ma seconde moitié de vie! Chaque fois que l’on me demande mon prénom, j’ai envie de sourire. Je suis joyeuse d’avoir l’occasion d’énoncer ce nouveau nom que je trouve si joli : Lily. Pour moi, Lily, c’est la joie. Cela me fait penser à « water lily », la fleur de lotus, ou encore à « lily of the valley », le muguet, ou encore au lys qui, en anglais, s’écrit « lily ».

Reprenons notre pouvoir, un pas à la fois. Cessons de penser que les choses sont immuables. Tout est possible!

Créez une belle journée!
Lily

lundi 5 juillet 2010

RIONS EN COEUR!!!

Médecine ayurvédique et gros bon sens

Charaka disait, et ceci est toujours d’actualité 20 siècles plus tard : « Un médecin sans connaissance de la pharmacopée, un savant sans connaissance de la grammaire et un archer sans pratique, trois fous dont on rit ».

"Issu d'une famille brahmane, il est considéré comme un des principaux fondateurs de l’antique science Ayurvédique, un système de médecine et de mode de vie qui semble avoir été développé il y a environ 5000 ans dans l’Inde ancienne.

(...)

Selon les traductions de Charaka, la santé et la maladie ne sont pas déterminées à l'avance et la vie peut être prolongée par l'effort humain et l'attention portée au mode de vie.


Pour en savoir davantage: http://fr.wikipedia.org/wiki/Charaka.

Lily

samedi 12 juin 2010

CRÉER L'ARGENT OU LES CIRCONSTANCES

Voici le petit paragraphe concernant l’argent que j’ai inclus dans mon dernier article. Je vous avais promis de le traduire tôt ou tard. C’est une traduction libre. J’avais vraiment envie que les unilingues francophones puissent le comprendre. Il y a selon moi toute la sagesse du monde dans ces quelques lignes.

"Don't worry about the money to pay for the potential. That comes in. That is always there. And I know some of you have a hard time believing that. But it is always there. Whatever potential you pick, what you call money, or the financial energy, automatically comes in and coincides with it. It may not be there in advance. That's part of the fallacy of this whole banking system. It may not be there in advance, but it will coincide the moment you select a potential."

« Ne vous inquiétez pas en ce qui concerne l’argent qui vous permettra de réaliser votre rêve. L’argent se manifeste toujours. Il est toujours là de toute façon. Et je sais que pour plusieurs d’entre vous c’est difficile à croire. Mais il est vraiment toujours là. Peu importe le rêve que vous entretenez (ou le scénario que vous choisissez), ce que vous appelez « argent », ou l’énergie financière, se manifeste automatiquement de façon synchrone. L’argent peut bien sûr ne pas être là au départ. Cela fait partie de l’illusion sur laquelle est basé le système bancaire. Il est possible que l’argent ne soit pas là au départ, mais il va se manifester dès le moment où vous allez choisir un scénario (rêve). »

Je sais que cela peut avoir l’air naïf. Actuellement, la tendance est que les gens rêvent à quelque chose, ils évaluent combien ça va leur coûter et ils se demandent s’ils vont réussir à obtenir l’aide de leur banquier. Souvent, c’est à cette étape qu’ils baissent les bras. Rappelez-vous que si j’ai pu aller au Pérou (voir article précédent de juin 2010), c’est parce que j’ai fait des pas, que j’ai avancé en direction de mon rêve. Logiquement, rien ne me permettait de croire que je pourrais y arriver, mentalement du moins. Même si j'avais fait des heures supplémentaires, je n'aurais pas pu y arriver.

Il importe donc de sortir de la rigidité du mental qui, lui, doit pouvoir additionner, soustraire, diviser, multiplier. Le subconscient est tellement puissant. Il est branché directement sur la sagesse universelle. Il ne faut surtout pas tenter d’imaginer comment votre rêve pourrait se réaliser, mais simplement avancer, poser des gestes… simples, du style entrer dans une agence de voyage et poser des questions au sujet d’un vol, d’un pays, ou encore parler de votre « rêve » à quelqu’un (si possible avec passion!). Il est possible que cette personne connaisse une autre personne qui… ou qu’elle-même vous prête une maison (qui est libre depuis la mort de sa mère) et qu'il n'a pas le temps de vendre, ou... vous transmette de l’information qui vous permette de mieux définir le scénario que vous tentez d’actualiser. L’important, c’est d’avancer : tourner à gauche, tourner à droite, mais avancer.

Vous rêvez de rouler en BMW depuis que vous êtes tout petit? Pourquoi ne pas aller au garage et faire un test routier? Mettez vos plus beaux habits, et entrez chez le concessionnaire avec confiance, comme le ferait un acheteur potentiel. Vous l’êtes peut-être. Vous ne savez pas ce qui peut arriver la semaine prochaine. Et les vendeurs ne savent pas si vous en avez les moyens ou non. Les apparences sont si souvent trompeuses. Vous ne serez pas surpris d'apprendre que peu de gens ont cette audace.

Et si votre rêve était d’ouvrir une maison de santé? Pourquoi ne pas aller visiter quelques maisons en tentant d’imaginer comment vous pourriez l'aménager (ici, la réception, là la salle de massage, et là, au fond, une petite salle d'atelier). Non, vous ne ferez pas perdre son temps à l’agent immobilier. Il se peut que la semaine suivante vous rencontriez quelqu’un qui a le même rêve que vous et que cette personne ait la capacité financière d’acheter la maison qui vous a semblé idéale pour votre projet.

L’univers fonctionne de cette façon. Pourquoi ouvrirait-il un parachute, si vous ne sautez pas? Vous ne pouvez pas attendre d’avoir la preuve que le parachute va s’ouvrir avant de sauter. Vous sautez, et le parachute s’ouvre! La vie est un perpétuel acte de foi. Nous avions cette témérité lorsque nous étions petits. Nous l’avons simplement oublié.

Créez une belle journée!

Lily

jeudi 3 juin 2010

L'ARGENT

Bonjour à tous,

Je vous copie un petit texte que j'ai reçu il y a quelques années, qui m'a grandement influencée et qui continue àle faire. Il me correspond totalement. Pour ceux qui ne sont pas bilingues, à vos dictionnaires! -:)
Je tenterai de vous le traduire d'ici quelque temps.

"Don't worry about the money to pay for the potential. That comes in. That is always there. And I know some of you have a hard time believing that. But it is always there. Whatever potential you pick, what you call money, or the financial energy, automatically comes in and coincides with it. It may not be there in advance. That's part of the fallacy of this whole banking system. It may not be there in advance, but it will coincide the moment you select a potential."

Je ne peux vous en citer l'auteur, malheureusement. J'ai fait des recherches en ce sens, qui se sont avérées infructueuses.

Lorsqu'on parle de "potential", il s'agit bien sûr de votre rêve du moment, de votre désir: un nouveau lieu de vie, un voyage...

En ce moment, je rêve d'aller habiter dans une maison neuve, une construction écologique, dans le cadre d'un projet de développement durable sur un site enchanteur, entourée de personnes qui me sont chères et qui partagent mes valeurs. Voyons la suite...

En 2002, je rêvais d'aller au Pérou avec un groupe d'amis, pour trois semaines. J'avais le sentiment que je devais faire partie de ce voyage. Et j'ai avancé dans cette direction, sans savoir comment cela pourrait se manifester, malgré les "apparences de manque" dans ma vie à ce moment. Et une personne que j'avais rencontrée -- virtuellement -- sur Internet, sur un site de psychologie, avec qui j'échangeais depuis six mois, qui vivait à Lyon, en France, que je n'avais jamais rencontrée en chair et en os, m'a offert l'argent nécessaire pour que je puisse participer à ce voyage. Une offre dégagée de toute attente, comme j'ai pu le constater par la suite. Et non, elle n'était pas du voyage. Après que je lui aie raconté, par courriel, mon rêve d'aller au Pérou, et les démarches que j'avais faites jusqu'à ce moment, elle m'a dit "Je suis riche et j'ai toujours rêvé de réaliser des rêves comme le tien. J'ai le sentiment que tu dois aller au Pérou. Si tu veux, je te l'offre."

J'aurais pu intituler cet article "La foi aveugle". Et j'ajouterais au texte cité que vous devez vous mettre en marche pour que les synchronicités se produisent. Il s'agit d'avancer avant d'avoir des "preuves" que notre rêve a des chances (selon notre petit mental) de se réaliser. Bien sûr, cela demande un grand lâcher-prise. C'est notre grand défi. Je vous invite à tenter l'expérience, à petite échelle pour débuter. Vous pourriez être surpris.

Créez une belle journée!

Lily

mardi 18 mai 2010

LA JOIE AU QUOTIDIEN

Récemment, j'ai eu le privilège de lire un livre de Dominique Lapierre intitulé "Mille soleils". Cet homme a vécu en Inde pendant deux ans afin d'amasser le matériel nécessaire (entrevues, photos, etc.) à l'écriture de son prochain livre, "La cité de la joie", qui est le nom d'un "slum" (bidonville) qu'il a fréquenté pendant son séjour là-bas.

Je vous cite cet extrait de l'auteur:

"Cette longue, difficile et parfois douloureuse enquête restera l'un des temps forts de ma vie. Elle m'obligea à m'adapter à des situations que je n'avais jamais connues. Elle me fit découvrir que des gens pouvaient affronter des conditions d'existence inhumaines avec le sourire; qu'ils pouvaient accomplir des travaux de bête avec seulement quelques boulettes de riz dans le ventre; rester propres avec moins d'un litre d'eau par jour; allumer un feu dans le déluge de la mousson avec une seule allumette; créer une turbulence d'air autour du visage tout en dormant pendant la fournaise de l'été. Avant d'être adopté par les flagellés de ce bidonville, j'ai dû me familiariser avec leurs habitudes, comprendre leurs peurs et leurs détresses, connaître leurs luttes et leurs espoirs, m'initier petit à petit à toutes les richesses de leur culture. Chemin faisant, j'ai découvert le vrai sens des mots courage, amour, dignité, compassion, foi, espérance. J'ai appris à ne pas avoir peur de la mort, à ne jamais désespérer. C'est là, sans aucun doute, l'une des expériences les plus enrichissantes que puisse vivre un homme.

Ma vie en fut changée, ma vision du monde, mon sens des valeurs transformés. J'essaye de ne plus accorder autant d'importance aux petits problèmes de chaque jour, comme celui de trouver une place de stationnement pour ma voiture. Le fait d'avoir côtoyé pendant des mois des gens qui ne disposaient même pas d'un franc par jour pour survivre m'a fait découvrir la valeur de la moindre chose. Je ne sors plus jamais d'une chambre d'hôtel sans éteindre la lumière, j'utilise jusqu'au bout un morceau de savon, j'évite de jeter ce qui peut encore servir ou être recyclé.

Cette expérience unique m'a également enseigné la beauté du partage. Pendant deux ans, je n'ai jamais croisé un seul mendiant dans les ruelles de la Cité de la joie. Parmi tous ceux que j'ai rencontrés, personne ne m'a tendu la main ni réclamé un secours. Au contraire, on n'a fait que nous donner. L'une de mes préoccupations fut justement d'empêcher que des hommes et des femmes dépourvus de tout ne sacrifient quelque ultime ressource pour nous accueillir selon les rites de la généreuse hospitalité indienne. Mon interprète m'avait un jour signalé qu'une femme que j'allais interviewer avait desserti le petit anneau en or qui pendait à une aile de son nez. Elle l'avait mis en gage chez l'usurier-bijoutier pour acheter un peu de café, quelques sucreries et des biscuits à notre intention. Pour prévenir ce genre de sacrifice, Dominique [son épouse] eut une idée typiquement indienne. Chaque fois que nous entrions dans une courée, elle faisait annoncer par notre interprète que je ne pouvais rien accepter à boire ou à manger parce que c'était mon jour de jeûne. Je craignais que l'on ne s'inquiète de me voir me priver si souvent de nourriture. J'avais tort. J'aurais dû penser au Mahatma Gandhi et à la mystique du jeûne en Inde. Même les affamés d'un bidonville offraient chaque semaine aux dieux un jour d'abstinence volontaire.


L'auteur a choisi d'offrir une partie de ses droits d'auteurs pour le livre La cité de la joie à une oeuvre indienne soignant des enfants lépreux. Les lecteurs de ce livre ont été tellement touchés par tous les récits concernant le quotidien de ce peuple qu'ils ont contribué par milliers, ce qui a permis à Dominique Lapierre de financer d'autres belles oeuvres depuis ce temps. Il consacre d'ailleurs une partie des droits d'auteur de ses livres subséquents à financer d'autres projets de Calcutta et des environs (exemple: creuser des puits, traitement et guérison de patients atteints de tuberculose, accueillir, soigner, nourrir, vêtir, éduquer et former à un métier des enfants lépreux ou handicapés).

Voici l'adresse de leur site Internet: http://www.citedelajoie.com/domdom_fr.html.

Je suis en train de lire La cité de la joie et je dois vous dire qu'il est indéniable que je ne serai plus jamais la même après cette lecture. La lecture de ce livre est une expérience à la fois enrichissante, enlevante, qui nous transporte et, à la fois, nous bouleverse. Je passe du rire aux larmes. Je suis émerveillée de voir à quel point ces gens vivant dans des conditions extrêmes dans leurs bidonvilles sont en mesure d'apprécier chaque petite chose de la vie, sont malgré tout capables de faire la fête, de rire, de danser, et surtout de s'entraider. Alors qu'ils n'ont presque rien, ils trouvent le moyen de partager le petit peu qu'ils ont avec leurs voisins. Quel bel exemple de solidarité! Wow!

Je parle de "conditions extrêmes" dans ces bidonvilles et ce qui me vient à l'esprit est que si nous étions dans l'entraide, dans le partage, à nous préoccuper les uns des autres, nous n'aurions pas besoin de nous procurer des émotions fortes en pratiquant des sports extrêmes ou en visionnant des films terrifiants, etc. La joie du coeur ressentie lorsqu'on aide son voisin en difficulté vaut bien toutes les émotions fortes ressenties en pratiquant toutes ces activités.

Chose certaine, j'apprécie davantage tout ce qui m'est offert chaque jour dans mon quotidien, où tout est possible, où les opportunités sont présentes, et qu'il ne reste qu'à les cueillir. Décidément, nous sommes vraiment dans l'abondance!

Créez une belle journée!

Lily Monier

jeudi 13 mai 2010

COMMENT CRÉER SA VIE

Il n'y a pas plus heureux sur cette planète que les gens qui décident qu'ils veulent quelque chose, définissent ce que c’est, parviennent à créer le sentiment de l’avoir avant même sa manifestation, et observent ensuite joyeusement comment, morceau par morceau, son développement commence. Ils ont le sentiment de façonner l’argile avec leurs mains.


Abraham

Traduction AD
Page d’origine : http://www.abraham-hicks.com/lawofattractionsource/index.php

samedi 1 mai 2010

L'ARGENT N'A PAS D'ODEUR

Résumé du livre "L'âme de l'argent" de Lynne Twist


Ce livre nous amène à transformer notre regard sur l’argent. Il nous stimule à prendre conscience du fait que l’argent est principalement un outil visant à faciliter les échanges et qu’en tant que tel, il est neutre. Aucune émotion n’y est rattachée, sauf celles que nous lui transférons bien souvent à notre insu. Que si nous l’utilisons de façon consciente et en fonction de nos valeurs, il peut nous apporter joie et satisfaction au quotidien. Et que c’est la manière dont nous l’utilisons qui fait toute la différence.

C’est le premier ouvrage de l’auteure, qui est une femme engagée s’étant impliquée tout au long de sa vie dans plusieurs organisations humanitaires. Elle a œuvré plus particulièrement au sein de l’ONG « The Hunger Project », dont le but premier est d’éradiquer la faim dans le monde. Elle est spécialisée dans la levée de fonds. À ce titre, elle a eu l’occasion de voyager à travers le monde et de rencontrer aussi bien des gens richissimes que des gens totalement démunis. Elle a fondé le « The Soul of Money Institute », dont l’objectif est d’offrir un contexte favorable aux individus et aux entreprises en vue de transformer leur relation à l’argent et leur vision de la philanthropie et de la levée de fonds, par le biais de conférences, d’ateliers, de consultations et de coaching.

Ce livre n’a rien à voir avec des livres comme Le Secret ou The Millionnaire Mind, et il n’a pas pour objectif d’amener les gens à s’enrichir, mais plutôt à transformer leur relation à l’argent, peu importe la quantité qui transite dans leur vie, et à l’utiliser d’une façon intègre afin qu’il puisse être un véhicule des valeurs de leur Âme.

Dans la première partie de ce livre, l’auteure nous partage diverses expériences extrêmement riches en émotions qui ont contribué à transformer sa vision de l’argent. Elle nous parle de sa rencontre avec Mère Teresa, en Inde, qui lui ouvre les yeux sur le fait que les riches souffrent tout autant, sinon plus, que les pauvres. Elle nous décrit sa rencontre tout aussi déterminante avec une femme noire de Harlem dans le cadre d’une levée de fonds pour le Hunger Project.


Cette dernière rencontre l’amènera d’ailleurs à réaliser que l’argent est un flot qui circule dans nos vies : pour certains, il s’agit d’un petit filet, et pour d’autres d’un ruisseau ou d’un grand fleuve. Peu importe, cette femme de Harlem lui démontre que c’est ce que l’on choisit de faire avec le flot qui circule dans notre vie qui est déterminant, que nous avons le pouvoir de l’orienter.


Elle nous parle aussi de l’influence de sa rencontre avec Buckminster Fuller (un humaniste visionnaire), en 1970, qui lui a fait prendre conscience du fait que, pour la majorité d’entre nous, nos choix sont fondés sur une vision de manque, de pénurie face à l’argent (« Il n’y a pas suffisamment de ressources pour tout le monde et, par conséquent, nous devons nous battre et en enlever à l’autre pour avoir notre part du gâteau) – ce qui nous amène à la passivité et au défaitisme. « Bucky » mentionnait quant à lui « qu’il faudrait cinquante ans pour parvenir à effectuer les ajustements requis assurant de passer d’un paradigme de vous-ou-moi à un paradigme de vous-et-moi, un archétype selon lequel le monde pourrait fonctionner pour tous, sans que rien ni personne ne soit exclu ».


C’est d’ailleurs avec cette vision du monde en tant que « grande communauté » qu’elle s’est engagée par la suite à faire tout ce qui était en son pouvoir pour éradiquer la faim dans le monde.

Dans la seconde partie du livre, elle développe la notion de pénurie versus la notion de « suffisance » (il y a suffisamment de ressources pour tout le monde). Elle nous explique en quoi cette notion de pénurie, sur laquelle toutes les structures actuelles sont basées, est un grand mensonge, et nous entraîne vers cette notion de « suffisance ».

Voici quelques-unes des notions que l’auteur développe dans la troisième partie :

-l’argent coule comme de l’eau

-orienter le courant – notre pouvoir en tant que consommateurs

-l’appréciation augmente la valeur

-de la collaboration naît prospérité

Dans la quatrième partie, elle développe les éléments suivants :

-changer le rêve (transformer notre vision du monde)

-prendre position

-le pouvoir du discours

Un élément très fort qui ressort de la lecture de ce livre, à travers les expériences de l’auteure, est la notion de « nouvelle philanthropie ». Comment « vraiment » aider les gens dans le besoin afin qu’ils redécouvrent leur pouvoir. En ce sens, le Hunger Project désirait aider les gens du Bangladesh, « victimes » de la famine, mais pas de la façon dont cela avait été fait jusqu’à ce moment-là, car cela ne faisait qu’amener ses habitants à se sentir comme des mendiants, à la merci de l’aide extérieure. I

ls organisèrent donc une grande réunion à Dacca, la capitale, dans un parc. Il semble que les Bangladais soient fervents de ces réunions publiques et qu’ils s’y rendent en grand nombre. En premier lieu, ils leur firent écouter de la musique, quelques présentations par les dirigeants communautaires et quelques exercices visant à donner un focus. Ensuite, ils les ont invités à fermer les yeux et les ont guidés à imaginer ce qui suit :

« À quoi donc ressemblerait un Bangladesh qui exporterait des produits de la meilleure qualité? À quoi ressemblerait un Bangladesh renommé pour son art, sa musique et sa poésie? À quoi ressemblerait un Bangladesh qui serait membre contributeur de la communauté globale, plutôt que son plus important bénéficiaire? À quoi ressemblerait un Bangladesh où les dirigeants, femmes, hommes et jeunes gens, apporteraient leur contribution à la société? »

Et voici ce qui s’est passé :

<« Au début, les gens demeuraient immobiles, les yeux clos, le visage dénué d’expression. … Après quelques minutes, j’ai remarqué des larmes coulant sur la figure d’un homme, puis sur celle d’un autre, puis d’un troisième. Les yeux toujours fermés, ils pleuraient en silence. … Parmi cette foule de milliers de personnes, il y avait des centaines de visages larmoyants. C’était comme si, au cours de toute leur existence, ils n’avaient jamais songé qu’ils pouvaient être autonomes et autosuffisants, et constituer une nation participante. »

Ils les amenèrent à partager leurs visions. Par la suite, les participants étaient invités à s’engager à réaliser leur vision, ce qui les amenait à mettre de côté, spontanément, leurs peurs et leur anxiété. Il semble que même leur posture et l’expression de leur visage se modifiaient et que, pour eux, « l’impossible devenait possible ». Ensuite, ils les faisaient se réunir en petits groupes et discuter ensemble des mesures à prendre pour atteindre leurs objectifs. Et elle nous transmet que suite à tout cela, leur regard se tournait spontanément vers les ressources existantes, ce qui les amenait à se sentir puissants, autonomes et autosuffisants. Que c’est beau!

Voici également la synthèse que l’auteur fait de sa rencontre avec une tribu vivant dans le désert du Sahel, au Sénégal:

« À notre départ dans le désert du Sahel, je craignais de rencontrer un peuple désespéré, affamé, malade et indigent. Ces gens avaient assurément besoin de plus de nourriture et d’eau, mais ils n’étaient pas ‘pauvres’ ni résignés. Ils désiraient vivement affronter ce défi et brûlaient de la flamme du potentiel. D’une force, d’une persévérance et d’une ingéniosité exemplaires, ils souhaitaient tout de même notre collaboration, pas la charité ni de l’argent ou de la nourriture. Et nous leur avons accordé le respect et un partenariat égalitaire. »

Ce livre est un véritable coffre aux trésors. Je me retiens de vous en dire plus. L’auteure est d’une générosité incroyable!

Conclusion : À travers la lecture de ce magnifique ouvrage, que j’ai lu deux fois tellement il est inspirant et émouvant, j’ai commencé à transformer ma propre relation à l’argent. J’ai déjà souhaité que l’argent disparaisse de notre monde. Je réalise maintenant que l’argent en tant que tel n’est pas problématique. En fait, l’argent est simplement une énergie qui circule dans nos vies, dont nous pouvons orienter le flot pour qu’il exprime qui nous sommes véritablement.


En fait, il nous évite de nous promener, l’un avec une poche de carottes sur les épaules, et l’autre avec une poche de lentilles! Si l’argent disparaissait, il nous faudrait trouver un autre moyen pour favoriser les échanges. L’argent comme véhicule de notre Âme, et pourquoi pas? Dans quel univers désirez-vous vivre? Le « Vous-ou-moi » ou le « Vous-et-moi »? Il n’en tient qu’à nous de le créer!

En passant, ce livre n'est pas disponible actuellement dans les librairies. Vous devrez vous le procurer sur le Net (Amazon.ca), dans l'usagé.

Créez une belle journée!

Lily Monier

dimanche 18 avril 2010

OSER RÊVER

J’ai envie de vous partager ce qui m’arrive. J’ai une amie qui vit en Espagne (elle est Espagnole), sur la Costa del Sol, dans le sud du pays. Laura m’a récemment acheté un billet d’avion pour que j’aille la visiter. Départ le 25 août et retour le 24 septembre. C’est la deuxième fois qu’elle pose ce geste. J’y suis allée en juillet 2006. Il y a trois ans, elle m’a envoyé 2000 euros pour que je m’achète une voiture. Il faut vous dire que les dernières années ont été difficiles pour moi. Elle m’a dit « J’ai le sentiment que d’avoir une voiture va t’aider à trouver du travail, que ça va te faciliter la vie ». Et c’était vrai.

Est-ce que cette amie est riche? Non. Vous voudriez peut-être son adresse ou son numéro de téléphone? Je ne suis pas certaine, moi, que vous seriez capable de recevoir. Ce n’est pas si facile que ça en a l’air. C’est un art difficile que celui de recevoir et, surtout, de ne pas se sentir redevable. Recevoir demande beaucoup d’humilité. En fait, la clé dans tout cela, c’est de réaliser que c’est l’Univers qui nous donne à travers cette personne qui est mise sur notre route.

Comment ai-je rencontré cette personne qui habite si loin d’ici (puisque je vis au Québec)? C’est une autre belle histoire que j’ai envie de vous raconter. Aujourd’hui, j’ai envie de vous faire ressentir que TOUT EST POSSIBLE, de vous donner envie de rêver même vos rêves les plus « fous ». Je vous l’exprime de cette façon, en vous parlant de rêver, mais nous savons tous bien sûr que nous sommes créateurs à travers nos pensées, nos gestes et nos paroles. Mais j’aime parler de rêves. J’aime ce mot. Lorsque je rêve, j’utilise l’imaginaire et il paraît que le cerveau ne fait pas la différence entre les images réelles et celles que l’on imagine.

Laissez-moi vous parler de cette autre fée qui m’a permis de rencontrer mon amie Laura, que je vais bientôt revoir. Elle s’appelle Dominique. À l’époque, je rêvais d’aller au Pérou. C’était un voyage initiatique (qui permet de s’arrêter, de regarder où nous en sommes, de faire des nouveaux choix et de les affirmer à travers des rituels, sur des sites énergétiques très puissants… pourquoi « puissants »? Parce que ce sont des endroits où de tels rituels ont lieu depuis fort longtemps. Il paraît que la nature emmagasine les vibrations des gens qui y séjournent.) qui devait durer trois semaines.

J’avais « osé » aller à la soirée d’information, même si je n’avais pas un traître sou. Cela m’avait demandé un certain dépassement. En effet, je savais que les gens qui organisaient cette soirée étaient au courant que je n’avais pas d’argent. Et une certaine partie de moi aurait eu tendance à dire « Qu’est-ce que ça donne d’aller à une telle soirée, alors que tu n’as pas l’argent? » Ça pouvait sembler perdu d’avance. Mais j’avais lu des tas de livres sur l’abondance et je savais que je devais avancer en direction de mon rêve.

Pendant cette soirée, nous avons vu des images du précédent voyage au Pérou. Pendant tout ce temps, je ressentais une grande chaleur dans mon hara (ventre). C’est le siège de l’action. J’avais le sentiment que je devais faire partie de ce voyage. Mais comment? Peu importe, à la fin de la soirée, le plus discrètement possible, j’ai pris le dossier technique (les détails du voyage) et la fiche d’inscription.

Lorsque je suis rentrée chez moi, j’ai rempli la fiche d’inscription, je l’ai collée sur le mur dans mon bureau et j’ai dit à l’Univers « Si ça fonctionne, tes lois de l’abondance, moi, je crois que je devrais aller au Pérou ». Le lundi suivant, j’ai mentionné à un des organisateurs que j’avais rempli la fiche d’inscription pour le voyage et que je l’avais collée sur mon mur. Il m’a suggéré de faire des photocopies de mon passeport. Il a joué le jeu. Ça m’a encouragée. Ensuite, j’ai mis ça de côté. Je ne savais pas trop comment ça pourrait être possible. Je n’avais aucune possibilité d’emprunt, ni cartes de crédit. Mais ce n’était pas à moi de m’occuper de tout cela. J’avais fait mon bout. Le reste était hors de mon contrôle.

Deux semaines avant la date limite pour s’inscrire, une amie est venue chez moi pour faire un échange de soins énergétiques dans le cadre d’une formation que je faisais avec ce groupe dont certains participants allaient au Pérou. Mylène, voyant la fiche d’inscription remplie sur mon mur, me dit spontanément « Tu viens au Pérou? » J’ai répondu « Je crois que je devrais y être. Je ne sais pas comment ça pourrait se faire, mais j’ai le sentiment que je dois y être. » Pendant qu’elle me faisait un soin énergétique, sachant qu’elle y serait et avec les photos que j’avais vues lors de la soirée d’information, je me suis projetée là-bas en pensée. Je nous voyais, Mylène et moi, à différents endroits.

Après cet échange de soins, spontanément, j’ai envoyé un courriel à Dominique, cette personne rencontrée sur un site de psychologie sur Internet (www.enneagramme.com) avec qui je correspondais depuis environ six mois, et je lui ai raconté toute l’histoire : la soirée d’information, le fait que ça m’avait demandé du courage d’y aller, de prendre le dossier technique, la fiche d’inscription que j‘avais remplie et qui était collée sur mon mur, la visite de Mylène.

Deux jours plus tard, n’y pensant même plus, je reçois un courriel de Dominique me disant « Écoute, je suis riche et j’ai toujours rêvé de réaliser des rêves comme le tien ». Je ressens que tu dois faire partie de ce voyage au Pérou. Si tu es d’accord, je te l’offre. Elle semblait ne pas être certaine que j’allais accepter. Elle me raconta avoir déjà voulu offrir sa voiture à une amie, mais que cette dernière avait refusé. Bref, je me retrouve à me faire offrir un voyage au Pérou, toutes dépenses payées (TOUT) par une personne qui se demande si je vais accepter.

De mon côté, je suis un peu sonnée. Je n’en reviens pas. Je consulte mon livre sur l’abondance et ils disent que l’important est de voir dans quelle énergie cette offre nous est faite. Est-ce que c’est dégagé, est-ce que c’est réellement un cadeau? Il n’y a pas de ficelles qui y sont attachées? Comment l’on se sent face à cela. Et ils disent que si personne ne reçoit, personne ne peut donner, que c’est important qu’il y ait des récepteurs.

Après avoir vérifié certains détails avec Dominique, j’ai ressenti que c’était pur, et j’ai accepté son offre. Et je peux vous dire que jamais je ne me suis sentie redevable. Je sentais que je lui faisais un immense plaisir en acceptant son offre. Ce voyage, incluant tout ce dont j’avais besoin pour y aller (vêtements, sac à dos, etc.), plus toutes mes dépenses sur place, a coûté 7000$. J’avais même de l’argent à distribuer sur place, 500$ U.S., comme bon me semblait. Inutile de vous dire que j’ai ressenti un immense sentiment d’abondance.

C’est au Pérou que j’ai rencontré Laura, qui est devenue mon amie. En vous racontant cela, j’ai envie de vous inspirer à rêver vos rêves les plus « fous », à vous encourager à rêver en couleurs (parce que ce n’est pas plus cher qu’en noir et blanc!!!), à continuer à croire à votre rêve même si, selon les apparences, il semble n’avoir aucune chance de se réaliser. TOUT EST POSSIBLE. Lorsqu’on sort du mental (à essayer de savoir comment ça pourrait se mettre en place) – c’est d’ailleurs souvent à cette étape qu’on abandonne – et qu’on arrive à parler de son rêve en toute simplicité et à poser des gestes dans cette direction, des gestes congruents (qui appuient notre rêve), nous avons une grande puissance de manifestation en nous, et l’Univers collabore. Et comment peut-il collaborer, si ce n’est à travers les Êtres humains que l’on croise sur notre route?

J’ai envie de rendre hommage à ces personnes si généreuses qui ont contribué à ce que je devienne la personne que je suis. E j’ai également envie d’en inspirer d’autres (qui ont de la facilité à attirer l’argent) à le partager et ainsi à faire des heureux et à se sentir eux-mêmes utiles, ce qui crée l’ouverture du cœur chez celui qui donne. En recevant, je sais que je permets à celui qui donne de ressentir cette grande joie du cœur. C’est ce que j’appelle gagnant-gagnant.

Wow! Quel bel univers nous pouvons créer de cette façon. Et sachez que s’il n’y a personne pour recevoir, personne qui ait la grâce de le faire en toute humilité, il n’y a personne qui peut donner et se sentir utile et ressentir cette grande joie au niveau du cœur qui s’approche de l’extase.

J’ai envie moi aussi d’attirer davantage d’argent dans ma vie et de continuer à poser des gestes de cette nature. Je l’ai fait à petite échelle. Je veux continuer à le faire. J’ai envie d’encourager des gens qui sont près du but, qui sont dans l’action, qui font tout ce qu’il faut et à qui il manque juste une petite poussée dans le dos. Je ne veux pas encourager les gens à attendre qu’une telle chose arrive, mais j’ai envie que vous sachiez que c’est possible.

Mon amie Laura m’a dit à plusieurs reprises « Je suis dans l’abondance, et j’ai envie de partager cette abondance avec toi ». Elle m’a fait plusieurs cadeaux, dont j’ai été très reconnaissante, qui arrivaient toujours au bon moment, à un moment où je ne m’y attendais pas. Que c’est joyeux à vivre! Et elle me disait la petite phrase que je vous ai citée, en ajoutant, « Et ce n’est pas fini! » Je trouve ça formidable.

Petit bémol : D’un autre côté, ne jouons pas au sauveur. Il y a des gens qui ne sont pas prêts à recevoir. C’est simple à savoir. Si une personne est dans l’action, qu’elle fait des pas pour concrétiser son rêve, qu’elle en parle avec simplicité, elle est probablement prête à recevoir. L’autre qui est apathique, qui se sent victime, n’est probablement pas prête. Cela ne ferait que l’alourdir davantage, la confirmer dans son rôle (temporaire) de victime. Usons de discernement!

Donnons et recevons joyeusement!

Lily Monier
www.les100solutions.com

lundi 12 avril 2010

HARMONISATION RELATIONNELLE (RÉSOLUTION DE CONFLITS)

Pourquoi parler d'harmonisation relationnelle?

Entre autres pour faire cesser le jeu de chaise musicale qui prévaut actuellement dans les entreprises. La majorité des gens ne sont pas heureux au travail et, soit ils endurent, ils subissent, pensant qu'ils n'ont pas le choix, que c'est comme ça, et tentent de tenir le coup jusqu'à leur "retraite dorée", soit ils s'en vont ailleurs, où ils rencontrent les mêmes problèmes, puisqu'on retrouve partout les mêmes profils de personnalité. (voir: www.enneagramme.com) Il y a beaucoup de typologies de la personnslité. Personnellement, j'aime bien l'ennéagramme. C'est un modèle mathématique qui date du temps de la kabbale, qui fut transmis verbalement pendant très longtemps, et qui est de plus en plus utilisé par des chefs d'entreprise, et également par les scénaristes qui veulent construire un personnage crédible.

Je suis d'accord avec Lise Bourbeau, "Tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime". Souvent, les gens n'ont pas l'opportunité de jouir de leur retraite, car les malaises sont devenus des maladies. Les gens croient que c'est normal, que ça vient avec l'âge. Je n'y crois pas. C'est plutôt à cause du stress, du manque de joie au quotidien.

Récemment, un ami m'a téléphoné pour voir si j'étais intéressée à aller m'occuper d'une maison de thérapie. Cet ami est "conseiller financier". En fait, il essaie d'aider les gens à s'occuper de leur situation financière, à gérer l'aspect financier de leur vie d'une façon saine et équilibrée. Il s'occupe du redressement financier de cette maison de thérapie. Le directeur actuel ne semble pas faire l'affaire, et il s'attend à ce qu'il démissionne prochainement. Alors, il me demandait si j'étais disponible pour gérer la place pendant un mois et pour trouver une personne qui pourrait ensuite prendre la relève. Il m'avait offert le poste, il y a environ un an, mais c'était trop loin de chez moi.

Cette "possibilité dans l'air" m'a grandement inspirée. Après avoir réfléchi, je l'ai rappelé et je lui ai dit que la première chose que je ferais en arrivant, ce serait de rencontrer chacun des employés individuellement et de poser les trois questions suivantes:

1- Qu'est-ce qui fonctionne ici?
a) dans l'entreprise?
b) dans votre département?

2- Qu'est-ce qui ne fonctionne pas?

3- Quelles sont les solutions?

Et, à partir de là, j'aurais mon plan de match. Toutes les solutions apportées par les employés que je peux mettre en place sans que ce soit trop onéreux, je le fais. Tout ce qui est suggéré et qui est simple à mettre en place, on le fait. Juste d'avoir cette rencontre avec chaque employé, cela viendrait leur donner de l'espoir. Ils se sentiraient entendus, accueillis. Enfin!!!

C'est très simple, mais c'est très rare que les employeurs agissent ainsi. Pourquoi? Bien souvent, ils n'ont pas le temps de le faire. En fait, ils croient qu'ils n'ont pas le temps. Selon moi, c'est qu'ils n'ont pas bien identifié leurs priorités. En effet, un employé malheureux, tôt ou tard, s'en ira et, s'il reste, comme je le disais, il sera malade, non productif, il contribuera à créer une atmosphère désagréable pour tout le monde. Pourquoi croyez-vous qu'il y ait tant de prétendus "burn-out"? Bien sûr, il y a le rythme de travail qui est de plus en plus irrespectueux des capacités d'un être humain. Mais ça, j'en reparlerai dans une autre chronique.

D'un autre côté, il faut avoir des aptitudes au niveau rlationnel pour pouvoir agir ainsi et que les gens se sentent en confiance, s'ouvrent à nous. Il faut également avoir la capacité d'entendre ce que les gens ont à nous dire, être prêt à regarder le reflet qu'ils vont nous donner de notre entreprise. Pas facile. Il est évident que la neutralité de quelqu'un de l'extérieur est un atout non négligeable. Il n'y a pas d'enjeu pour cette personne, ni émotionel, ni financier. Et pour un employé, s'ouvrir à son patron, qui a plein pouvoir sur sa vie, c'est risqué.

Je comprends que les patrons aient de la difficulté à s'occuper de cet aspect. Pourtant, il est si important! Et il est parfois si simple d'apporter des correctifs. Alors, pourquoi ne pas faire appel à quelqu'un de l'extérieur qui viendra passer quelques heures ou quelques jours dans votre entreprise et qui établira un diagnostic qui pourra ensuite être scindé en fonction des priorités identifiées? C'est tellement dispendieux d'avoir des employés qui quittent; c'est tellement exigeant et coûteux de les former. Votre employé est votre ressource la plus précieuse. Pas d'employé, pas de production. Un employé malheureux, une production qui diminue, une atmosphère malsaine.

Lorsque j'ai reçu ce coup de fil et que je me suis vue mettre en place toute la stratégie que j'adopterais si ce scénario devait se manifester, j'ai réalisé à quel point cela fait appel à tous mes talents.

La nature humain, c'est mon dada. C'est une passion pour moi. Depuis toujours, j'observe les gens dans leur quotidien. Pendant mon baccalauréat en relations industrielles, j'avais un cours de résolution de problèmes ainsi que de psychologie du travail, un cours de négociations. J'étais très bonne résolution de problèmes, car je mettais toujours le doigt sur le problème. Et trouver des solutions est une seconde nature chez moi. J'ai aussi appris que la vie est faite de négociations et de compromis et que ces négociations doivent se terminer gagnant-gagnant.

Ajoutons à cela ma formation en relation d'aide dans laquelle j'ai appris à dire les vraies choses d'une façon saine. Que c'était beau à voir! Aujourd'hui, j'ai envie d'aider les gens à se dire les vraies choses. C'est tellement plus simple. C'est juste qu'on ne nous l'a pas enseigné. C'est un apprentissage. Une fois qu'on maîtrise ça, on a envie de tout régler dans notre vie.

Une autre raison de viser l'harmonisation relationnelle en entreprise, c'est que, dans le fond, notre planète consiste en une infinité de petits carrés de sable dont nous avons chacun la responsabilité. Nous ressentons souvent de l'impuissance face à l'état de notre monde. Mais si chacun s'applique à créer l'harmonie dans son petit carré, nous pouvons relativement rapidement et facilement créer un monde de paix, d'amour, d'harmonie et d'entraide sur cette planète.

C'est la même chose dans nos relations d'amitié. J'en reparle dans une autre chronique!

Si cela vous intéresse, si vous avez envie d'optimiser votre lieu, votre atmosphère de travail, je vous invite à communiquer avec moi pour en discuter.

Au plaisir!

Lily Monier

samedi 10 avril 2010

UN PETIT GESTE SIMPLE QUI FAIT UNE DIFFÉRENCE

L’autre soir, je suis allée souper au restaurant avec un ami. La serveuse était très gentille, très souriante. Elle nous a mentionné, lorsque nous avons donné notre commande, qu’elle avait travaillé dans ce restaurant il y a 17 ans et qu’elle était revenue il y a à peine deux semaines.

Juste avant de sortir du restaurant, nous l’avons croisée et je lui ai dit « Merci pour l’excellent service », et elle m’a répondu « Ah, je trouve que je cours beaucoup ». Elle n’était pas capable de recevoir cette reconnaissance parce qu’elle voyait qu’elle n’était pas complètement dedans. En fait, je la remerciais surtout pour son attitude, son sourire, sa façon d’être. Devant sa réaction, spontanément, je lui ai mis la main sur l’épaule et je lui ai dit « Nous, on ne s’en rend pas compte. Ça ne paraît pas. » Et, là, j’ai senti son corps se détendre, et elle a été capable de recevoir ce que je lui offrais.

Le saviez-vous? Il paraît que la main est l’extension du cœur. Avez-vous remarqué l’impact lorsque vous posez la main sur l’épaule de quelqu’un? Ce sont les vibrations de votre cœur qui se transmettent à l’autre. Depuis que je sais cela, je touche plus souvent les gens.

Un geste à la fois, transformons cette humanité souffrante! Créons un monde de paix, d’amour et d’entraide.

Créez une belle journée!

Lily Monier

LE FÉMINISME DÉMYSTIFIÉ

J'ai été très touchée et agréablement surprise de prendre connaissance de ce discours de Lise Payette prononcé alors qu'elle recevait un doctorat Honoris Causa d'une université québécoise. Je réalise une fois de plus qu'il est intéressant de connaître l'origine des choses, d'aller à la source.


"Monsieur le Recteur,
Mesdames et Messieurs les dignitaires,
Mesdames et Messieurs les enseignants
Messieurs les étudiants
Et vous, mesdames les étudiantes
Mes très chers amis,

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites aujourd’hui. J’en suis touchée profondément et émue beaucoup plus que vous ne pouvez l’imaginer. Et vous comprendrez sûrement mon désir de le partager cet honneur avec toutes ces femmes anonymes qui ont traversé l’Histoire sans jamais être connues, ces femmes sans qui nous ne serions pas là ce soir et sans lesquelles nous ne serions certainement pas ce que nous sommes devenues.

Moi, pour partager cet honneur que vous me faites, j’ai invité ma grand-mère : est-ce que vous la voyez? Elle a mis sa plus belle robe, noire à fleurs blanches, et son petit chapeau de paille noire. Je vous la présente :

Marie-Louise Laplante, née en 1873 et morte en 1951. Je dis ‘morte’ mais elle l’est si peu. Pour moi, elle est toujours là et elle me guide chaque jour. Sans cette femme lucide et décidée, j’aurais pataugé beaucoup plus longtemps pour apprendre les choses importantes de la vie, pour faire les choix essentiels et pour entreprendre la révolution qu’elle m’a inspirée.

Ma révolution féministe, elle me vient d’elle. Cette révolution, elle continue son petit bonhomme de chemin mais elle a commencé bien avant nous. Bien avant moi et bien avant vous. Vos grand-mères et vos arrières grand-mères l’ont menée dans la joie et la misère, maison par maison, village par village, assumant en même temps et sans baisser les bras, la revanche des berceaux et la revanche des cerveaux, souhaitant encore et toujours que leurs filles aient une meilleure vie que la leur et les obligeant souvent à être aussi instruites que possible pour assurer la transmission du savoir. Ce sont ces femmes, celles qui étaient là avant nous, qui ont empêché ce pays de sombrer dans la noirceur totale de l’ignorance. Ce sont elles qui ont continué à fournir les mots pour exprimer le désespoir comme le bonheur et qui ont ouvert l’esprit des enfants qu’elles mettaient au monde pour qu’ils aient un minimum de culture.

Marie-Louise, ma grand-mère, m’a répété souvent que je devais aller à l’école le plus longtemps possible. Elle qui n’avait qu’une 3e année, savait lire, écrire et compter. Elle avait poussé dans le dos de chacun de ses enfants pour qu’ils n’abandonnent pas trop tôt. Ma mère, sa fille Cécile, avait une 5e année et Marie-Louise me disait que je devais faire mieux car la vie n’allait pas se simplifier, au contraire. Qu’il fallait foncer, ne pas accepter de se faire dire non. Que les études, au bout de tout, c’est ce qui restait…même quand il n’y avait plus rien.

Moi, je l’ai crue. Après ma 9e année, je n’ai pas eu de mal à convaincre ma mère que je désirais continuer mes études, faire mon classique comme on l’appelait à cette époque-là, comme les garçons le faisaient.

Chez les Sœurs de Ste-Anne où j’étudiais, après la 9e année, les études n’étaient plus gratuites. Il en coûtait 6 dollars par mois pour aller plus loin. Mon père trouvait que c’était beaucoup trop cher car il avait deux filles aux études et même si les sœurs lui faisaient un rabais parce que nous étions deux, il continuait à penser que c’était de l’argent gaspillé pour rien dans une maison où l’argent était rare.

Mon père était un homme de son temps. Il avait l’habitude de dire qu’heureusement ses deux filles n’étaient pas trop laides, qu’elles finiraient bien par trouver à se marier et que ce n’était pas nécessaire d’avoir des diplômes pour changer des couches.

Mon père, finalement, n’était pas tellement différent des TALIBANS d’aujourd’hui dans ses propos en ce qui concernait l’instruction des filles. Il n’est jamais allé jusqu’à brûler les écoles de filles mais il avait une idée à lui de la place des filles dans la société. Inutile de vous dire que Marie-Louise ne l’aimait pas beaucoup.

Grâce à elle, j’ai gagné mon point. J’ai fait un peu de philosophie et du latin au grand désespoir de mon père qui trouvait que c’était du temps perdu et c’est parce que ma mère est allée travailler pour payer mes études que j’y suis arrivée. Je lui en serai éternellement reconnaissante. Grâce à elle, j’ai pu étudier 4 ans de plus. 13 ans d’études pour une fille, c’était énorme! Puis un jour, mon beau rêve s’est arrêté. J’ai quitté l’école. J’avais tenu plus longtemps que la plupart de mes copines et c’était une véritable victoire. La résistance de mon père, ses opinions sur les études des filles, avaient semé en moi la graine du féminisme qui n’allait plus cesser de grandir avec l’encouragement de Marie-Louise.

Ce que je trouve le plus difficile à vivre pour mon cœur de féministe en ce moment, c’est quand je réalise que vous, les jeunes femmes, avez l’air de penser que ce que vous avez en ce moment, ce que vous prenez pour acquis, que tout ça, les études, l’Université, l’égalité … ça a toujours existé. Que vous ne devez rien à personne. Quand je vous entends affirmer avec un sourire en coin : moi je ne suis pas féministe… je me demande d’où vous sortez. Et j’ai souvent envie de vous brasser la cage pour vous faire réaliser que sans nous, les vieilles féministes, vous seriez à la maison en train de changer les couches du petit dernier en attendant le suivant…

Il m’arrive de vous trouver ingrates comme si vous étiez incapables de comprendre que des femmes se sont battues avant vous pour obtenir ce que vous avez maintenant. Comme si vous vouliez effacer d’une phrase les humiliations et les déceptions de ces femmes qui vous ont précédées et qui n’ont pas eu accès à ce que vous considérez comme vous étant dû aujourd’hui.

Nous devrions toutes être vraiment fières de dire que nous sommes féministes car l’Histoire témoignera bien un jour du fait que les femmes ont mené à travers les siècles et les continents une révolution sans violence qui a fini par faire de nous des citoyennes à part entière, des égales en toutes matières sans jamais renoncer à ce qui nous différencie de nos compagnons. Je vous certifie qu’on peut être féministe et féminine, qu’on peut aimer d’amour et garder sa tête et son cerveau, qu’on peut avoir des enfants et faire des études.

Qui a dit qu’on pouvait marcher et mâcher de la gomme en même temps?…. Il parlait des hommes sûrement. Les femmes, elles, peuvent faire beaucoup plus. Elles l’ont toujours fait. C’est mon père qui serait surpris de voir comment les choses se passent aujourd’hui… il faudrait que je lui explique qu’il faut être deux pour faire des enfants, donc… qu’il faut être deux pour changer les couches… Je pense qu’il aurait du mal à s’en remettre! Marie-Louise elle, elle éclaterait d’un beau grand rire… Elle me dirait : Vas-y, fonce!

Grâce à elle je n’ai jamais accepté cette pression qu’on mettait sur les épaules des filles en leur imposant l’ignorance qui permettait aux garçons, même les plus insignifiants et les plus paresseux, de briller de tous leurs feux parce que les filles devaient rester éteintes, ne jamais afficher leurs connaissances pour ne pas faire d’ombre à ces messieurs, s’oublier totalement pour permettre à leur amoureux ou à leur mari d’occuper les places de choix dans tous les domaines. Les filles avaient la mission de s’effacer, s’effacer jusqu’à disparaître pour laisser toute la place aux hommes, leur père, leurs frères, leurs maris, leurs fils… Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais cessé de proclamer que les femmes sont les égales des hommes en toutes matières. Ce sera mon dernier souffle.

Rien n’était planifié dans ma vie. J’ai juste suivi le conseil de Marie-Louise et j’ai foncé. Je n’ai jamais eu le temps de vraiment planifier quoique ce soit, les choses me sont arrivées. J’ai choisi de ne jamais dire non à tous les défis que la vie m’a offerts et grâce à cette attitude, je ne me suis jamais ennuyée, ce qui est le plus beau cadeau que la vie m’ait fait. Ce matin encore, je me suis même dit qu’aujourd’hui, si j’en avais eu la possibilité, je serais bien partie avec Julie Payette dans l’espace… Elle aussi, à sa façon, elle casse le moule et elle ouvre des horizons pour les femmes. Partout, dans tous les domaines, les portes s’ouvrent. Votre responsabilité sera de ne jamais les laisser se refermer.. je compte sur vous.

Moi hélas, j’ai vieilli. C’est inévitable. J’ai gardé un haut degré de curiosité qui me fait désirer voir ce que le monde va devenir, le rôle que les femmes vont y jouer et si Pauline sera Première Ministre… J’ai bien le droit de rêver. J’espère rester une vieille sympathique et allumée. Je sais bien que le monde va changer et que ça ne fait que commencer. Il reste tant à faire. J’aurai la satisfaction d’avoir remis mes idées cent fois sur le métier et d’avoir participé à l’avancement des femmes. Si bien que ce soir, je reçois ce Doctorat avec fierté et humilité et je vous mobilise tous, et toutes, pour la suite du monde.

Merci du fond du cœur.

LISE PAYETTE
13 JUIN 2009"



J'ai longtemps cru que le féminisme, c'était ces femmes qui refusaient qu'un homme leur ouvre la porte, moi qui adore ça! Cette élocution remet les pendules à l'heure. Vous savez quoi? J'aurais bien aimé, moi, avoir une grand-mère comme celle-là!

Créez une belle journée!

Lily

jeudi 25 mars 2010

À QUI JE PARLE????

Bonjour à tous,

Je mets en ligne ce texte qui a été lu au Sénat français à la fin 2009. Je trouve cette femme extrêmement courageuse. Je lui lève mon chapeau. J'ai été émue d'entendre parler de femmes qui sont mortes pour avoir refusé de porter le voile, de se soumettre.

J'ai envie de soutenir cette cause. Elle me semble juste. J'ai envie de faire entendre ma voix pour dire que je suis sensible à ce que les femmes de ces pays peuvent vivre. J'ai aimé entendre ce compte rendu d'une personne éduquée ayant vécu en Algérie et qui a quitté son pays, donc qui a une perspective. Et une liberté d'expression! Cela m'aide à comprendre ce qu'il y a derrière ce morceau de tissu. Je crois saisir que ce n'est pas une question de religion mais bien de politique. Encore une fois, une question de pouvoir!

De façon plus concrète, si je rencontre une femme portant le voile qui s'adresse à moi, je vais lui demander "À qui je parle?", et je vais lui demander d'enlever son voile pour me parler. Aidons ces femmes à sortir de leur esclavage!

Il n'y en a pas beaucoup à Val-David, mais bon... je m'y engage!

Bonne lecture!
Lily



Djemila Benhabib, lu au Sénat français





MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL lundi 30 novembre 2009, par Djemila Benhabib, auteure de Ma vie à contre-Coran.



> Mesdames les sénatrices,
> Mesdames les présidentes,
> Mesdames et Messieurs les dignitaires,
> Chers amis,
>
> Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd’hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d’une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes.
> C’est dire que c’est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l’échelle internationale. C’est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l’égalité est une et indivisible. Lorsqu’une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c’est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d’une même chaîne.
>
> Voilà encore quelques années, je n’aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité. Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du Deuxième Sexe, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d’Aragon Les Cloches de Bâle, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.Je ne suis pas devenue laïque en m’abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.
> J’aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j’ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J’aurais pu m’égarer dans la beauté de cette ville qu’est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d’Albert Camus, avec son célèbre roman La peste, jusqu’au Nobel de littérature.
> J’aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu’on déversait sur les femmes. J’ai choisi de voir et d’écouter d’abord avec mes yeux et mes oreilles d’enfant. Plus tard, j’ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n’ait honte d’être femme.
>
> Pour vous dire vrai, à l’enfance et surtout à l’adolescence, je n’ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d’enfants et de famille.. Les quelques mariages auxquels j’avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu’un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l’enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu’on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.
>
> En 1984, l’Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J’ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l’épouse d’obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l’époux de corriger sa femme et en matière d’héritage comme de témoignage, l’inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d’un homme tout comme les parts d’héritage.
> Question : L’Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
> Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l’heure si vous le souhaitez.


> Pour ce qui est de la laïcité, j’ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l’Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d’Algériens. Aujourd’hui, on est forcé de constater que les choses n’ont pas tellement changé.
>
> Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider.
> Au nom de quoi ? De la religion, de l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair.
> Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l’un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à Neda, cette jeune Iranienne assassinée à l’âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à Nojoud Ali, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s’est battue pour obtenir le droit de divorcer… et qui l’a obtenu. Je pense à Loubna Al-Hussein qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l’été dernier à cause de sa tenue vestimentaire.
>
> La pire condition féminine dans le globe, c’est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C’est un fait et nous devons le reconnaître. C’est cela notre première solidarité à l’égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l’inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement… mais pas seulement.
>
> Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu’au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l’autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d’islamophobes lorsque nous défendons l’égalité des sexes et la laïcité.. C’est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.
>
> Sachez qu’il n’y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence.
> Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l’idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l’aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c’était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vu grandir.
>
> L’islamisme politique n’est pas l’expression d’une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C’est une affaire politique, une menace collective qui s’attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d’une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.
>
> Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s’est installée au cœur même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c’est déjà la norme dans plusieurs communautés.. D’un bout à l’autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c’est tout de même mieux que la burqa !
> Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l’école publique, des services publics et de la neutralité de l’État ?
> Que dire des reculs en matière d’accessibilité à l’avortement ici même en France ?
> Tout ça pour dire qu’il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l’émancipation humaine, je n’en connais pas d’autres.
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> Cette merveilleuse page d’histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n’est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c’est se donner le droit de choisir sa destinée. C’est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C’est ainsi que j’ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d’égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie. L’histoire regorge d’exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n’y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai une aversion profonde à l’égard des intégrismes quels qu’ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
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> Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l’espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l’espace public de l’espace privé en réaffirmant la neutralité de l’État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d’un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l’un de vos élus.
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> "J’ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d’être perçue comme celle venue d’ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n’ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu’elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s’il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n’aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu’il s’agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l’essentiel. L’essentiel étant : la liberté, l’égalité et l’émancipation des femmes. J’entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d’Almodovar Parle avec elle où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d’une femme, celui de Pina Bausch.. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l’encontre des femmes.
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> Monsieur Gérin, c’est à vous que je m’adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j’ai connu le 25 mars 1994 alors que j’habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j’ai marché la tête nue ainsi que des millions d’autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j’ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd’hui vous êtes à la tête d’une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
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> En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé Ma vie à contre-Coran : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu’est devenue ma vie en termes d’engagements politiques en écrivant ceci :



« J’ai vécu les prémisses d’une dictature islamiste. C’était au début des années 1990. Je n’avais pas encore 18 ans. J’étais coupable d’être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l’islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.
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> Il fut un temps où on s’interrogeait en France sur le port du voile islamique à l’école. Aujourd’hui, il est question de voile intégral. Au lieu d’élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c’est la polygamie qui sera à l’ordre du jour.
> Ne riez pas. Cela s’est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s’en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu’il s’agit d’opprimer les femmes. Ironie du sort, j’ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissant peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C’est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme. Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
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> Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l’identité collective musulmane ». Or, il n’en est rien. Il est l’emblème de l’intégrisme musulman partout dans le monde. S’il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l’avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l’on ne s’y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité. Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j’essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j’ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu’à mon entrée au lycée, c’est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l’école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
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> Voilà 12 ans que j’habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d’immatriculation des voitures est « Je me souviens ».
> A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C’est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.
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> Pour notre part au Québec, on se souvient qu’en 1961, pour la première fois dans l’histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l’Assemblée législative lors d’une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l’Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C’est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l’Assemblée législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause. Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu’ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagé des millions de femmes et d’hommes épris de liberté et de justice. J’ose espérer, monsieur Gérin que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles."
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A vous chers amis, s’il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c’est la suivante.
> Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l’extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants. Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d’un pays à l’autre au-delà des frontières. L’avenir nous appartient. La femme est l’avenir de l’homme disait Aragon. S’agissant d’homme, je veux en saluer un présent aujourd’hui, c’est mon père à qui je dois tout.
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> Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : « On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J’ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous.
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> Djemila Benhabib
> Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes
> Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes