mardi 18 mai 2010

LA JOIE AU QUOTIDIEN

Récemment, j'ai eu le privilège de lire un livre de Dominique Lapierre intitulé "Mille soleils". Cet homme a vécu en Inde pendant deux ans afin d'amasser le matériel nécessaire (entrevues, photos, etc.) à l'écriture de son prochain livre, "La cité de la joie", qui est le nom d'un "slum" (bidonville) qu'il a fréquenté pendant son séjour là-bas.

Je vous cite cet extrait de l'auteur:

"Cette longue, difficile et parfois douloureuse enquête restera l'un des temps forts de ma vie. Elle m'obligea à m'adapter à des situations que je n'avais jamais connues. Elle me fit découvrir que des gens pouvaient affronter des conditions d'existence inhumaines avec le sourire; qu'ils pouvaient accomplir des travaux de bête avec seulement quelques boulettes de riz dans le ventre; rester propres avec moins d'un litre d'eau par jour; allumer un feu dans le déluge de la mousson avec une seule allumette; créer une turbulence d'air autour du visage tout en dormant pendant la fournaise de l'été. Avant d'être adopté par les flagellés de ce bidonville, j'ai dû me familiariser avec leurs habitudes, comprendre leurs peurs et leurs détresses, connaître leurs luttes et leurs espoirs, m'initier petit à petit à toutes les richesses de leur culture. Chemin faisant, j'ai découvert le vrai sens des mots courage, amour, dignité, compassion, foi, espérance. J'ai appris à ne pas avoir peur de la mort, à ne jamais désespérer. C'est là, sans aucun doute, l'une des expériences les plus enrichissantes que puisse vivre un homme.

Ma vie en fut changée, ma vision du monde, mon sens des valeurs transformés. J'essaye de ne plus accorder autant d'importance aux petits problèmes de chaque jour, comme celui de trouver une place de stationnement pour ma voiture. Le fait d'avoir côtoyé pendant des mois des gens qui ne disposaient même pas d'un franc par jour pour survivre m'a fait découvrir la valeur de la moindre chose. Je ne sors plus jamais d'une chambre d'hôtel sans éteindre la lumière, j'utilise jusqu'au bout un morceau de savon, j'évite de jeter ce qui peut encore servir ou être recyclé.

Cette expérience unique m'a également enseigné la beauté du partage. Pendant deux ans, je n'ai jamais croisé un seul mendiant dans les ruelles de la Cité de la joie. Parmi tous ceux que j'ai rencontrés, personne ne m'a tendu la main ni réclamé un secours. Au contraire, on n'a fait que nous donner. L'une de mes préoccupations fut justement d'empêcher que des hommes et des femmes dépourvus de tout ne sacrifient quelque ultime ressource pour nous accueillir selon les rites de la généreuse hospitalité indienne. Mon interprète m'avait un jour signalé qu'une femme que j'allais interviewer avait desserti le petit anneau en or qui pendait à une aile de son nez. Elle l'avait mis en gage chez l'usurier-bijoutier pour acheter un peu de café, quelques sucreries et des biscuits à notre intention. Pour prévenir ce genre de sacrifice, Dominique [son épouse] eut une idée typiquement indienne. Chaque fois que nous entrions dans une courée, elle faisait annoncer par notre interprète que je ne pouvais rien accepter à boire ou à manger parce que c'était mon jour de jeûne. Je craignais que l'on ne s'inquiète de me voir me priver si souvent de nourriture. J'avais tort. J'aurais dû penser au Mahatma Gandhi et à la mystique du jeûne en Inde. Même les affamés d'un bidonville offraient chaque semaine aux dieux un jour d'abstinence volontaire.


L'auteur a choisi d'offrir une partie de ses droits d'auteurs pour le livre La cité de la joie à une oeuvre indienne soignant des enfants lépreux. Les lecteurs de ce livre ont été tellement touchés par tous les récits concernant le quotidien de ce peuple qu'ils ont contribué par milliers, ce qui a permis à Dominique Lapierre de financer d'autres belles oeuvres depuis ce temps. Il consacre d'ailleurs une partie des droits d'auteur de ses livres subséquents à financer d'autres projets de Calcutta et des environs (exemple: creuser des puits, traitement et guérison de patients atteints de tuberculose, accueillir, soigner, nourrir, vêtir, éduquer et former à un métier des enfants lépreux ou handicapés).

Voici l'adresse de leur site Internet: http://www.citedelajoie.com/domdom_fr.html.

Je suis en train de lire La cité de la joie et je dois vous dire qu'il est indéniable que je ne serai plus jamais la même après cette lecture. La lecture de ce livre est une expérience à la fois enrichissante, enlevante, qui nous transporte et, à la fois, nous bouleverse. Je passe du rire aux larmes. Je suis émerveillée de voir à quel point ces gens vivant dans des conditions extrêmes dans leurs bidonvilles sont en mesure d'apprécier chaque petite chose de la vie, sont malgré tout capables de faire la fête, de rire, de danser, et surtout de s'entraider. Alors qu'ils n'ont presque rien, ils trouvent le moyen de partager le petit peu qu'ils ont avec leurs voisins. Quel bel exemple de solidarité! Wow!

Je parle de "conditions extrêmes" dans ces bidonvilles et ce qui me vient à l'esprit est que si nous étions dans l'entraide, dans le partage, à nous préoccuper les uns des autres, nous n'aurions pas besoin de nous procurer des émotions fortes en pratiquant des sports extrêmes ou en visionnant des films terrifiants, etc. La joie du coeur ressentie lorsqu'on aide son voisin en difficulté vaut bien toutes les émotions fortes ressenties en pratiquant toutes ces activités.

Chose certaine, j'apprécie davantage tout ce qui m'est offert chaque jour dans mon quotidien, où tout est possible, où les opportunités sont présentes, et qu'il ne reste qu'à les cueillir. Décidément, nous sommes vraiment dans l'abondance!

Créez une belle journée!

Lily Monier

jeudi 13 mai 2010

COMMENT CRÉER SA VIE

Il n'y a pas plus heureux sur cette planète que les gens qui décident qu'ils veulent quelque chose, définissent ce que c’est, parviennent à créer le sentiment de l’avoir avant même sa manifestation, et observent ensuite joyeusement comment, morceau par morceau, son développement commence. Ils ont le sentiment de façonner l’argile avec leurs mains.


Abraham

Traduction AD
Page d’origine : http://www.abraham-hicks.com/lawofattractionsource/index.php

samedi 1 mai 2010

L'ARGENT N'A PAS D'ODEUR

Résumé du livre "L'âme de l'argent" de Lynne Twist


Ce livre nous amène à transformer notre regard sur l’argent. Il nous stimule à prendre conscience du fait que l’argent est principalement un outil visant à faciliter les échanges et qu’en tant que tel, il est neutre. Aucune émotion n’y est rattachée, sauf celles que nous lui transférons bien souvent à notre insu. Que si nous l’utilisons de façon consciente et en fonction de nos valeurs, il peut nous apporter joie et satisfaction au quotidien. Et que c’est la manière dont nous l’utilisons qui fait toute la différence.

C’est le premier ouvrage de l’auteure, qui est une femme engagée s’étant impliquée tout au long de sa vie dans plusieurs organisations humanitaires. Elle a œuvré plus particulièrement au sein de l’ONG « The Hunger Project », dont le but premier est d’éradiquer la faim dans le monde. Elle est spécialisée dans la levée de fonds. À ce titre, elle a eu l’occasion de voyager à travers le monde et de rencontrer aussi bien des gens richissimes que des gens totalement démunis. Elle a fondé le « The Soul of Money Institute », dont l’objectif est d’offrir un contexte favorable aux individus et aux entreprises en vue de transformer leur relation à l’argent et leur vision de la philanthropie et de la levée de fonds, par le biais de conférences, d’ateliers, de consultations et de coaching.

Ce livre n’a rien à voir avec des livres comme Le Secret ou The Millionnaire Mind, et il n’a pas pour objectif d’amener les gens à s’enrichir, mais plutôt à transformer leur relation à l’argent, peu importe la quantité qui transite dans leur vie, et à l’utiliser d’une façon intègre afin qu’il puisse être un véhicule des valeurs de leur Âme.

Dans la première partie de ce livre, l’auteure nous partage diverses expériences extrêmement riches en émotions qui ont contribué à transformer sa vision de l’argent. Elle nous parle de sa rencontre avec Mère Teresa, en Inde, qui lui ouvre les yeux sur le fait que les riches souffrent tout autant, sinon plus, que les pauvres. Elle nous décrit sa rencontre tout aussi déterminante avec une femme noire de Harlem dans le cadre d’une levée de fonds pour le Hunger Project.


Cette dernière rencontre l’amènera d’ailleurs à réaliser que l’argent est un flot qui circule dans nos vies : pour certains, il s’agit d’un petit filet, et pour d’autres d’un ruisseau ou d’un grand fleuve. Peu importe, cette femme de Harlem lui démontre que c’est ce que l’on choisit de faire avec le flot qui circule dans notre vie qui est déterminant, que nous avons le pouvoir de l’orienter.


Elle nous parle aussi de l’influence de sa rencontre avec Buckminster Fuller (un humaniste visionnaire), en 1970, qui lui a fait prendre conscience du fait que, pour la majorité d’entre nous, nos choix sont fondés sur une vision de manque, de pénurie face à l’argent (« Il n’y a pas suffisamment de ressources pour tout le monde et, par conséquent, nous devons nous battre et en enlever à l’autre pour avoir notre part du gâteau) – ce qui nous amène à la passivité et au défaitisme. « Bucky » mentionnait quant à lui « qu’il faudrait cinquante ans pour parvenir à effectuer les ajustements requis assurant de passer d’un paradigme de vous-ou-moi à un paradigme de vous-et-moi, un archétype selon lequel le monde pourrait fonctionner pour tous, sans que rien ni personne ne soit exclu ».


C’est d’ailleurs avec cette vision du monde en tant que « grande communauté » qu’elle s’est engagée par la suite à faire tout ce qui était en son pouvoir pour éradiquer la faim dans le monde.

Dans la seconde partie du livre, elle développe la notion de pénurie versus la notion de « suffisance » (il y a suffisamment de ressources pour tout le monde). Elle nous explique en quoi cette notion de pénurie, sur laquelle toutes les structures actuelles sont basées, est un grand mensonge, et nous entraîne vers cette notion de « suffisance ».

Voici quelques-unes des notions que l’auteur développe dans la troisième partie :

-l’argent coule comme de l’eau

-orienter le courant – notre pouvoir en tant que consommateurs

-l’appréciation augmente la valeur

-de la collaboration naît prospérité

Dans la quatrième partie, elle développe les éléments suivants :

-changer le rêve (transformer notre vision du monde)

-prendre position

-le pouvoir du discours

Un élément très fort qui ressort de la lecture de ce livre, à travers les expériences de l’auteure, est la notion de « nouvelle philanthropie ». Comment « vraiment » aider les gens dans le besoin afin qu’ils redécouvrent leur pouvoir. En ce sens, le Hunger Project désirait aider les gens du Bangladesh, « victimes » de la famine, mais pas de la façon dont cela avait été fait jusqu’à ce moment-là, car cela ne faisait qu’amener ses habitants à se sentir comme des mendiants, à la merci de l’aide extérieure. I

ls organisèrent donc une grande réunion à Dacca, la capitale, dans un parc. Il semble que les Bangladais soient fervents de ces réunions publiques et qu’ils s’y rendent en grand nombre. En premier lieu, ils leur firent écouter de la musique, quelques présentations par les dirigeants communautaires et quelques exercices visant à donner un focus. Ensuite, ils les ont invités à fermer les yeux et les ont guidés à imaginer ce qui suit :

« À quoi donc ressemblerait un Bangladesh qui exporterait des produits de la meilleure qualité? À quoi ressemblerait un Bangladesh renommé pour son art, sa musique et sa poésie? À quoi ressemblerait un Bangladesh qui serait membre contributeur de la communauté globale, plutôt que son plus important bénéficiaire? À quoi ressemblerait un Bangladesh où les dirigeants, femmes, hommes et jeunes gens, apporteraient leur contribution à la société? »

Et voici ce qui s’est passé :

<« Au début, les gens demeuraient immobiles, les yeux clos, le visage dénué d’expression. … Après quelques minutes, j’ai remarqué des larmes coulant sur la figure d’un homme, puis sur celle d’un autre, puis d’un troisième. Les yeux toujours fermés, ils pleuraient en silence. … Parmi cette foule de milliers de personnes, il y avait des centaines de visages larmoyants. C’était comme si, au cours de toute leur existence, ils n’avaient jamais songé qu’ils pouvaient être autonomes et autosuffisants, et constituer une nation participante. »

Ils les amenèrent à partager leurs visions. Par la suite, les participants étaient invités à s’engager à réaliser leur vision, ce qui les amenait à mettre de côté, spontanément, leurs peurs et leur anxiété. Il semble que même leur posture et l’expression de leur visage se modifiaient et que, pour eux, « l’impossible devenait possible ». Ensuite, ils les faisaient se réunir en petits groupes et discuter ensemble des mesures à prendre pour atteindre leurs objectifs. Et elle nous transmet que suite à tout cela, leur regard se tournait spontanément vers les ressources existantes, ce qui les amenait à se sentir puissants, autonomes et autosuffisants. Que c’est beau!

Voici également la synthèse que l’auteur fait de sa rencontre avec une tribu vivant dans le désert du Sahel, au Sénégal:

« À notre départ dans le désert du Sahel, je craignais de rencontrer un peuple désespéré, affamé, malade et indigent. Ces gens avaient assurément besoin de plus de nourriture et d’eau, mais ils n’étaient pas ‘pauvres’ ni résignés. Ils désiraient vivement affronter ce défi et brûlaient de la flamme du potentiel. D’une force, d’une persévérance et d’une ingéniosité exemplaires, ils souhaitaient tout de même notre collaboration, pas la charité ni de l’argent ou de la nourriture. Et nous leur avons accordé le respect et un partenariat égalitaire. »

Ce livre est un véritable coffre aux trésors. Je me retiens de vous en dire plus. L’auteure est d’une générosité incroyable!

Conclusion : À travers la lecture de ce magnifique ouvrage, que j’ai lu deux fois tellement il est inspirant et émouvant, j’ai commencé à transformer ma propre relation à l’argent. J’ai déjà souhaité que l’argent disparaisse de notre monde. Je réalise maintenant que l’argent en tant que tel n’est pas problématique. En fait, l’argent est simplement une énergie qui circule dans nos vies, dont nous pouvons orienter le flot pour qu’il exprime qui nous sommes véritablement.


En fait, il nous évite de nous promener, l’un avec une poche de carottes sur les épaules, et l’autre avec une poche de lentilles! Si l’argent disparaissait, il nous faudrait trouver un autre moyen pour favoriser les échanges. L’argent comme véhicule de notre Âme, et pourquoi pas? Dans quel univers désirez-vous vivre? Le « Vous-ou-moi » ou le « Vous-et-moi »? Il n’en tient qu’à nous de le créer!

En passant, ce livre n'est pas disponible actuellement dans les librairies. Vous devrez vous le procurer sur le Net (Amazon.ca), dans l'usagé.

Créez une belle journée!

Lily Monier