mardi 23 février 2010

S’OFFRIR DE L’AMOUR AU QUOTIDIEN, C’EST TELLEMENT GRATIFIANT!

Vous ai-je déjà parlé d’Alice?

À l’époque, j’habitais à Montréal. J’étais allée au magasin C.M. Textiles sur la rue Saint-Hubert, où une personne du nom d’Alice m’avait aidée à choisir un tissu. Nous avions eu beaucoup de plaisir à le faire. Je la trouvais extrêmement joyeuse. Ce fut un très beau moment passé ensemble.

Par la suite, lorsque je suis déménagée et que j’ai eu besoin d’acheter un autre tissu, bien évidemment, je suis retournée au même magasin et j’ai attendu qu’Alice ait terminé avec son client du moment pour qu’elle s’occupe à nouveau de moi. Encore une fois, nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble. Je la trouvais extraordinaire comme personne. C’était une joie de passer du temps avec elle. Elle devait être dans la soixantaine. Je la trouvais très courageuse de travailler debout toute la journée.

Spontanément, j’ai décidé d’aller voir son patron et de lui dire à quel point je trouvais qu’il avait des employés exceptionnels. Il m’a demandé qui s’occupait de moi. Lorsque j’ai mentionné le nom d’Alice, il m’a dit que c’était effectivement une personne extraordinaire, etc., etc. Je ne me souviens plus de ses paroles exactes, mais je me souviens qu’il ne tarissait pas d’éloges à son égard.

Je suis ensuite retournée vers Alice, qui s’occupait de ma commande, et je lui ai répété les paroles de son patron, propriétaire du magasin. Au moment où je le faisais, il est passé devant nous. Impeccable timing! Immédiatement, Alice lui a demandé « Est-ce que c’est vrai que tu as dit ça? » Il a eu l’air un peu embarrassé, mais il lui a confirmé que c’était vrai. Et là, le visage d’Alice s’est illuminé, un peu comme lorsqu’on allume un arbre de Noël. C’était magnifique à voir. Je m’en souviens encore, malgré que plusieurs années aient passé.

Je suis retournée au magasin, quelques années plus tard. Je ne trouvais pas Alice. On m’a informée qu’elle était décédée d’un cancer. J’ai été très contente d’avoir pris le temps d’exprimer ma satisfaction, ce jour-là, et d’avoir pu lui permettre de vivre une telle expérience, de recevoir cette reconnaissance qu’elle méritait amplement.

Depuis ce jour, dès que je suis satisfaite du service que je reçois, peu importe l’endroit, je le mentionne. Je dis que j’ai reçu un très bon service, que c’était très agréable, que la personne était très compétente, que c’était très bon... Et je le fais exprès. Il fut une période de ma vie où, dès que j’étais insatisfaite, je l’exprimais. Maintenant, je fais le contraire! Et cela m’apporte beaucoup de satisfaction, une joie du cœur et un grand sentiment d’utilité. Je sais que je fais une différence dans la vie de quelqu’un, que j’ai de l’impact. Souvent, je le dis à la personne concernée. Parfois, je vais vers le patron, afin d’attirer son attention sur cette personne, pour qu’il se souvienne de l’apprécier à sa juste valeur. J’aime bien dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Déjà, petite, je m’y exerçais à qui mieux mieux!

Je trouve extrêmement jouissif d’agir ainsi et de constater en direct l’impact de mes paroles sur la personne. Je me demande si, lorsque j’ai l’inspiration d’agir ainsi, cela n’arrive pas à un moment où la personne a besoin d’un petit remontant affectif, de recevoir une certaine reconnaissance par rapport à ses dons, ses talents, à son utilité. Mon intention n’est jamais de flatter l’ego de la personne, mais bien de reconnaître et de mettre en lumière ce qui est là, ce que je constate. Un peu comme on installerait une lumière au-dessus d’une toile de maître. Ne reste plus qu’à l’allumer. Et voyez la différence! Là où il y avait du flou, c’est maintenant net, précis, coloré, vibrant.

Je crois que nous en avons tous un criant besoin et que nos dépendances découlent en grande partie de cette carence affective. Alors, pourquoi ne pas nous faire ce cadeau les uns les autres? C’est si simple et tellement joyeux! Et ça ne coûte rien!

Allez, à vos marques! Prêts? Partez!

J’aimerais vraiment entendre vos histoires. Je suis pendue à vos lèvres…

Lily
www.les100solutions.com

mercredi 17 février 2010

PAYEZ AU SUIVANT, PHASE 1

PAYEZ AU SUIVANT, PHASE 1


Le 8 février 2010


J’ai lu dernièrement, dans un livre merveilleux, un petit texte sur une façon agréable et simple de transformer le monde autour de nous. Cette façon de faire s’applique à des gens de tous les milieux. Tous, nous avons le pouvoir de poser des gestes comme ceux-là, à notre mesure.

Avec la monnaie que nous avons dans notre portefeuille ou dans nos poches, nous pouvons changer l’humeur d’une personne qui nous est inconnue ou, qui sait, même transformer le cours de sa vie. Voici quelques exemples :

- payer une deuxième tasse de café, au bistro, lorsque nous réglons notre facture; ainsi, le client qui suit aura l’agréable surprise de constater qu’un illustre inconnu lui a offert un café!
- une crème glacée
- une pizza
- pelleter l’entrée de son voisin
- un billet de cinéma
- la location d’un DVD
- un billet de stationnement (dans les grands centres urbains)
- le péage de la voiture qui nous suit, sur l’autoroute (aux États-Unis, par exemple)

Ce ne sont que des exemples simples des gestes que nous pouvons poser au quotidien. Cela me rappelle le film « Payez au suivant ». Je pense que nous aurions grandement intérêt à réécouter ce film à chaque année et à nous en laisser inspirer. Je suis d’avis que si nous adoptons cette façon de faire, nous avons le pouvoir de transformer notre vie et celle des autres, et ce, très rapidement.

Je vous propose ici d’adopter ce genre de pratique au quotidien et de venir nous en parler. Je vous invite aussi à nous donner d’autres exemples de gestes simples et peu coûteux qui peuvent faire une différence. Je souhaite que vous qui lisez ces quelques lignes soyez inspiré à agir de cette façon pendant le mois à venir (et ensuite, pour toute leur vie!) et que vous nous partagiez ce que vous avez ressenti à travers cette pratique. Cela peut devenir très inspirant de prendre connaissance des expériences des uns et des autres. Je crois même que cela risque de se propager à très grande échelle. Je vous invite aussi à en parler à vos amis, à vos collègues et aux membres de votre famille.

Je vous souhaite de joyeuses expériences d’ouverture du cœur, le vôtre et celui des gens que vous croiserez sur votre route!

Lily

PAYEZ AU SUIVANT, PHASE 2

Le 15 février 2010





Récemment, je vous ai suggéré de vous inspirer du film Payez au suivant, à petite échelle. Pour cela, nul besoin d’offrir mer et monde (votre précieuse Jaguar)! Avec votre menue monnaie, lorsque vous allez prendre un café, vous en payez deux en expliquant au serveur que vous payez également celui du client qui vous suit. Pour d’autres exemples, lire mon article précédent.

J’ai eu la surprise, cette semaine, de me faire offrir un café « O Pur Has’Art », chez Philippe. Cela m’a permis de vérifier que mon article avait été lu! Et j’ai moi-même eu le plaisir d’offrir deux cafés, de façon anonyme, cette semaine.

Hier, je me suis arrêtée au magasin vidéo pour acheter du maïs soufflé, puisqu’un ami m’avait prêté un film mais que, sans « popcorn », ce n’est pas pareil! Et spontanément, j’ai ressenti l’envie de payer pour la location d’un film pour une personne qui allait me suivre. La patronne était très surprise de mon geste. Spontanément, elle m’a dit « C’est comme Payez au suivant ? », et j’ai répondu que « Oui, mais à plus petite échelle ». Je lui ai expliqué que j’avais écrit un article suggérant aux gens d’agir de la sorte. J’ai donc pu constater que j’étais la première à le faire à cet endroit. Je vous invite à le faire! C’est vraiment joyeux et excitant! En passant, j’attends toujours vos suggestions et/ou témoignages pour les partager aux autres lecteurs.

D’ici là, j’ai envie de vous raconter une histoire que beaucoup de personnes ont eu l’opportunité d’entendre au fil des années. Je la trouve toujours aussi magique. Alors, j’ai envie de vous faire partager un peu de cette magie. Je crois que nous en avons tous bien besoin, en cette période chaotique (j’essaie d’être modérée dans mes paroles).

Il y a quelques années, alors que je venais d’apprendre dans la journée qu’un montant d’argent assez considérable allait me tomber dessus dans les semaines à venir, je ressentais une telle abondance que, spontanément, j’ai eu envie de la partager. Il faut dire que je venais de faire la traversée du désert, une grande période de vaches maigres, très, très maigres. J’étais allée faire une course à la pharmacie. Je me retrouvai à la caisse, où j’attendis patiemment mon tour.

Une femme était devant moi avec son garçon, qui devait avoir environ 5 ans. Elle portait un tchador (le voile des musulmanes). Le petit garçon criait pour qu’elle lui achète une petite voiture jouet. Elle avait déposé plusieurs items sur le comptoir. Elle a remis sa carte débit à la caissière en lui disant « Je ne sais pas si ça va passer ». Je me suis entendue dire « Je vais payer ». La dame et la caissière se sont tournées vers moi. Elles étaient sidérées. La caissière a dit « Mon Dieu, je n’en reviens pas. On ne voit jamais ça. » La dame voulait enlever la petite voiture pour son garçon, de peur d’exagérer. J’ai dit « Non, on prend tout ». Wow! Je ressentais une joie immense, une grande chaleur dans ma poitrine, dans la région du cœur. Je n’en revenais pas moi-même de m’entendre dire cela.

Nous avons finalisé la transaction et sommes sorties en même temps de la pharmacie, la dame et moi, puisque je n’avais qu’un item. J’ai tout payé en même temps. Je ne crois pas avoir jamais ressenti une telle euphorie. La dame m’a dit, avant de me quitter, « Je n’oublierai jamais ça. Vous allez être dans mes prières. » Je ne crois pas qu’elle ait vécu cela souvent auparavant.

En retournant chez moi, j’ai réalisé que j’étais débordante d’énergie. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressentais. Je crois que j’aurais pu voler jusqu’à chez moi. J’avais les larmes aux yeux. Ce fut un des grands moments de mon existence. Et j’aspire à en vivre d’autres.

J’avais envie de vous le partager parce que je sais que nous sommes tous pris dans un gros tourbillon. Tout va très vite. Nous sommes dans un « rat race », une course à la performance, dans la compétition. Cela nous empêche parfois de prendre le temps de regarder autour de nous et de nous préoccuper des gens un peu plus démunis, pas parce que nous n’en avons pas envie, mais entre autres parce que le rythme ne le favorise pas.

À l’époque où cela m’est arrivé, j’ai souvent raconté cette histoire. Je savais qu’elle provoquait une ouverture du cœur chez les gens qui l’entendaient et que cela était positif. Un homme qui a souvent entendu mon témoignage a par la suite raconté qu’il était allé à l’épicerie, un jour, et qu’il y avait un jeune (environ 25 ans) devant lui à la caisse. Il a entendu le jeune dire à la caissière qu’il allait devoir enlever des items parce qu’il n’avait pas tout l’argent nécessaire pour payer. Et Guy a dit « C’est correct, je vais payer la différence ». Il paraît que le jeune s’est mis à pleurer, et Guy aussi. J’aurais aimé être là.

J’étais très émue lorsque j’ai entendu cette histoire. Je savais que j’avais eu un énorme impact avec ce tout petit geste. Je repensais souvent à cette jeune mère et je ressentais qu’elle pensait à moi. Je revoyais parfois la caissière, qui me jetait à chaque fois un regard complice. Je suis certaine que les deux en ont parlé autour d’elles. Vous vous imaginez le nombre de personnes ayant pu être touchées par cette belle histoire, ce tout petit geste si puissant? Et aujourd’hui, je vous le raconte, et vous serez probablement touchés, et j’espère que vous aurez vous aussi l’envie d’être une fée (ou un magicien!) dans la vie de quelqu’un.

On peut difficilement mesurer l’impact de ces gestes qui ne demandent qu’un petit effort, qui ne demandent qu’une présence. Préoccupons-nous les uns des autres! « Let’s all care for one another!!! » C’est ainsi que nous allons, un geste à la fois, transformer cette humanité qui en a tellement besoin!

Offrons-nous de l’amour et de la joie au quotidien. Prenons-le temps de le faire. Je souhaite que cela devienne une véritable pandémie. Choisissons donc nos virus!

Lily
P.S.: Je vous invite à m'écrire à lily.monier@gmail.com pour me partager vos bons coups!