mercredi 17 février 2010

PAYEZ AU SUIVANT, PHASE 2

Le 15 février 2010





Récemment, je vous ai suggéré de vous inspirer du film Payez au suivant, à petite échelle. Pour cela, nul besoin d’offrir mer et monde (votre précieuse Jaguar)! Avec votre menue monnaie, lorsque vous allez prendre un café, vous en payez deux en expliquant au serveur que vous payez également celui du client qui vous suit. Pour d’autres exemples, lire mon article précédent.

J’ai eu la surprise, cette semaine, de me faire offrir un café « O Pur Has’Art », chez Philippe. Cela m’a permis de vérifier que mon article avait été lu! Et j’ai moi-même eu le plaisir d’offrir deux cafés, de façon anonyme, cette semaine.

Hier, je me suis arrêtée au magasin vidéo pour acheter du maïs soufflé, puisqu’un ami m’avait prêté un film mais que, sans « popcorn », ce n’est pas pareil! Et spontanément, j’ai ressenti l’envie de payer pour la location d’un film pour une personne qui allait me suivre. La patronne était très surprise de mon geste. Spontanément, elle m’a dit « C’est comme Payez au suivant ? », et j’ai répondu que « Oui, mais à plus petite échelle ». Je lui ai expliqué que j’avais écrit un article suggérant aux gens d’agir de la sorte. J’ai donc pu constater que j’étais la première à le faire à cet endroit. Je vous invite à le faire! C’est vraiment joyeux et excitant! En passant, j’attends toujours vos suggestions et/ou témoignages pour les partager aux autres lecteurs.

D’ici là, j’ai envie de vous raconter une histoire que beaucoup de personnes ont eu l’opportunité d’entendre au fil des années. Je la trouve toujours aussi magique. Alors, j’ai envie de vous faire partager un peu de cette magie. Je crois que nous en avons tous bien besoin, en cette période chaotique (j’essaie d’être modérée dans mes paroles).

Il y a quelques années, alors que je venais d’apprendre dans la journée qu’un montant d’argent assez considérable allait me tomber dessus dans les semaines à venir, je ressentais une telle abondance que, spontanément, j’ai eu envie de la partager. Il faut dire que je venais de faire la traversée du désert, une grande période de vaches maigres, très, très maigres. J’étais allée faire une course à la pharmacie. Je me retrouvai à la caisse, où j’attendis patiemment mon tour.

Une femme était devant moi avec son garçon, qui devait avoir environ 5 ans. Elle portait un tchador (le voile des musulmanes). Le petit garçon criait pour qu’elle lui achète une petite voiture jouet. Elle avait déposé plusieurs items sur le comptoir. Elle a remis sa carte débit à la caissière en lui disant « Je ne sais pas si ça va passer ». Je me suis entendue dire « Je vais payer ». La dame et la caissière se sont tournées vers moi. Elles étaient sidérées. La caissière a dit « Mon Dieu, je n’en reviens pas. On ne voit jamais ça. » La dame voulait enlever la petite voiture pour son garçon, de peur d’exagérer. J’ai dit « Non, on prend tout ». Wow! Je ressentais une joie immense, une grande chaleur dans ma poitrine, dans la région du cœur. Je n’en revenais pas moi-même de m’entendre dire cela.

Nous avons finalisé la transaction et sommes sorties en même temps de la pharmacie, la dame et moi, puisque je n’avais qu’un item. J’ai tout payé en même temps. Je ne crois pas avoir jamais ressenti une telle euphorie. La dame m’a dit, avant de me quitter, « Je n’oublierai jamais ça. Vous allez être dans mes prières. » Je ne crois pas qu’elle ait vécu cela souvent auparavant.

En retournant chez moi, j’ai réalisé que j’étais débordante d’énergie. Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressentais. Je crois que j’aurais pu voler jusqu’à chez moi. J’avais les larmes aux yeux. Ce fut un des grands moments de mon existence. Et j’aspire à en vivre d’autres.

J’avais envie de vous le partager parce que je sais que nous sommes tous pris dans un gros tourbillon. Tout va très vite. Nous sommes dans un « rat race », une course à la performance, dans la compétition. Cela nous empêche parfois de prendre le temps de regarder autour de nous et de nous préoccuper des gens un peu plus démunis, pas parce que nous n’en avons pas envie, mais entre autres parce que le rythme ne le favorise pas.

À l’époque où cela m’est arrivé, j’ai souvent raconté cette histoire. Je savais qu’elle provoquait une ouverture du cœur chez les gens qui l’entendaient et que cela était positif. Un homme qui a souvent entendu mon témoignage a par la suite raconté qu’il était allé à l’épicerie, un jour, et qu’il y avait un jeune (environ 25 ans) devant lui à la caisse. Il a entendu le jeune dire à la caissière qu’il allait devoir enlever des items parce qu’il n’avait pas tout l’argent nécessaire pour payer. Et Guy a dit « C’est correct, je vais payer la différence ». Il paraît que le jeune s’est mis à pleurer, et Guy aussi. J’aurais aimé être là.

J’étais très émue lorsque j’ai entendu cette histoire. Je savais que j’avais eu un énorme impact avec ce tout petit geste. Je repensais souvent à cette jeune mère et je ressentais qu’elle pensait à moi. Je revoyais parfois la caissière, qui me jetait à chaque fois un regard complice. Je suis certaine que les deux en ont parlé autour d’elles. Vous vous imaginez le nombre de personnes ayant pu être touchées par cette belle histoire, ce tout petit geste si puissant? Et aujourd’hui, je vous le raconte, et vous serez probablement touchés, et j’espère que vous aurez vous aussi l’envie d’être une fée (ou un magicien!) dans la vie de quelqu’un.

On peut difficilement mesurer l’impact de ces gestes qui ne demandent qu’un petit effort, qui ne demandent qu’une présence. Préoccupons-nous les uns des autres! « Let’s all care for one another!!! » C’est ainsi que nous allons, un geste à la fois, transformer cette humanité qui en a tellement besoin!

Offrons-nous de l’amour et de la joie au quotidien. Prenons-le temps de le faire. Je souhaite que cela devienne une véritable pandémie. Choisissons donc nos virus!

Lily
P.S.: Je vous invite à m'écrire à lily.monier@gmail.com pour me partager vos bons coups!

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