vendredi 30 octobre 2009
L'ÉNERGIE LIBRE AU QUOTIDIEN
Je réfère les nouveaux lecteurs à mon article précédent sur "L'énergie libre comme solution aux changements climatiques". Si Tesla avait prévalu, nous n'en serions pas là à chercher des solutions pour réduire la pollution. Il n'y aurait tout simplement pas de pollution, ou si peu...
Je vous invite à lire le livre de Jeane Manning, journaliste scientifique, qui a vraiment fait le tour de la question. Je vous souligne qu'avant de faire des recherches en vue d'écrire son livre, elle ne croyait pas à l'énergie libre.
Comment intégrer dans notre quotidien une énergie invisible, illimitée, incolore, inodore, et surtout gratuite, qui nous entoure et qui provient de l'espace? Voici ce qu'en dit Jeane Manning, à la page 248 de son livre:
"À quoi ressemblerait un monde disposant des nouvelles énergies? Envisageons les possibilités:
Au lieu de mener des guerres du pétrole ou de soutenir financièrement les centrales nucléaires, les gouvernements convertissent les centrales de manière à fonctionner aux technologies énergétiques non polluantes, et mènent des projets d'assainissement de grande envergure. Mais la majeure partie de l'électricité est produite par des appareils privés, de tailles variables: depuis le générateur dans son jardin jusqu'à la centrale assez puissante pour éclairer toute une ville.
Les océans, les rivières et les forêts ne sont plus menacés d'être à nouveau contaminés par des déchets radioactifs, des pollutions de pétrole ou des pluies acides.
Sur les autoroutes et dans les villes, la circulation bourdonne tout doucement, le rugissement des moteurs à combustion interne appartenant au passé. Même au centre des villes, l'air sent bon et pur. Les personnes qui font du jogging le long des voies rapides peuvent se remplir les poumons d'air propre et frais.
Comme les cheminées des centrales crachent moins de produits polluants, la terre devient partout plus propre et se refait une santé. Et le fait qu'il n'y a plus de moteurs à essence ou à diesel qui éjectent des métaux lourds par leur pot d'échappement contribue à ce rétablissement. Par conséquent, les fruits, les noix et les légumes peuvent pousser partout, depuis les zones vertes jusque dans les jardins derrière les maisons en pleine ville. Quiconque possède un toit plat peut construire une petite serre, qu'il pourra chauffer en hiver avec des appareils sans combustibles.
Les avions à réaction sont convertis à utiliser de l'eau comme combustible, grâce à une technique qui permet en même temps de décomposer les oxydes chimiques qui, aujourd'hui, contaminent l'atmosphère. C'est ainsi que les avions régénèrent la couche d'ozone dans la couche supérieure de l'atmosphère, au lieu de la détruire. Ceci va permettre de résoudre un tas de problèmes, depuis le cancer de la peau chez les hommes jusqu'au dépérissement du règne végétal.
Un très grand nombre d'emplois constructifs apparaissent sur le marché du travail, grâce à la combinaison d'une énergie propre et abondante et d'une transition graduelle à des technonologies en harmonie avec la nature.
La vitalité des gens augmente, car ils respirent un air riche en oxygène, boivent de l'eau non polluée et consomment des aliments sains, et cela leur permet de développer une merveilleuse spirale divergente de confiance, de créativité et de détermination à résoudre les problèmes de l'humanité.
Quel genre d'appareils pourrait-on trouver sur le marché?"
Pour connaître la réponse à cette question, je vous invite à suivre mon blog dans les prochaines semaines.
"Oui, mais pourquoi ça n'a pas émergé avant", me direz-vous? La réponse est simple: Ce n'est pas payant pour les multinationales, vous savez, celles qui financent les partis politiques? On consomme de moins en moins de médicaments, puisqu'il y a moins de pollution. Et le pétrole.. Moins de taxes dans les poches de nos gouvernements.. Et Hydro-Québec... oh là là, la vache à lait de notre gouvernement. Et nos emplois? Oh là là que nous avons peur de perdre notre prétendue "sécurité" qui nous pousse, inconsciemment, à avoir des emplois que nous n'aimons pas, auxquels nous nous accrochons malgré tout. Notre peur de l'inconnu est hélas plus grande que notre inconfort actuel. Et vous savez quoi? Je crois que nous avons peur, très peur, de perdre notre confort actuel.
Je vous cite des extraits d'un article que j'ai lu récemment sur un homme qui a inventé une éolienne qui produit de l'eau et de l'électricité.
"Dans les Alpes, on a un air sec. Si ça marche ici, ça fonctionnera encore mieux dans les pays chauds." La prochaine version prévue en 2010 pourra produire 1000 litres quotidiens. "Plus l'éolienne est haute, plus elle produit. Avec un mat de 50m, on pourrait collecter 25000 litres par jour." Contacté par de grandes puissances mondiales, Marc Parent attend aujourd'hui des réponses d'industriels indiens et américains afin de produire son invention en série et ainsi faire baisser les coûts, car "pour aider les plus pauvres, il faut vendre la technologie aux plus riches afin qu'ils la commercialisent, confie-t-il. Au Texas et en Californie, ils connaissent bien la sécheresse. Au Moyen-Orient, ils ont recours au dessalement qui pollue et modifie les écosystèmes. Ce n'est pas viable à long terme!" "Avec mon système, on peut même assurer le minimum vital, sans vent, dans des endroits très isolés."
Quel phénomène étrange permet à une éolienne de fonctionner sans sa matière première? Grâce à l'ingéniosité et l'huile de coude de son créateur! Transportable avec la possibilité d'un montage sans grue, un petit modèle (avec tout de même une capacité de 800 litres par jour) peut être couplé à des panneaux photovoltaïques, à des lignes électriques ou à un générateur "pour faire de l'eau à tout prix, sans vent ni soleil. En cas de catastrophe naturelle, les ONG peuvent approvisionner les populations sinistrées immédiatement en eau et en énergie!" "Deux en un", son éolienne extraordinaire produit de l'eau mais aussi des watts. "Quand on a un air sec la journée et humide le soir, on peut s'en servir pour faire de l'électricité le jour et de l'eau la nuit par exemple." Incroyable mais vrai! Grâce à son invention, une révolution énergétique est en marche. L'eau n'est désormais plus une denrée rare. Par Laure Gareta ( lgareta@laprovence-presse.fr )
Cet homme cherche des industriels pour financer la production de son appareil. Il va vendre son invention et perdre son droit de regard. Des compagnies vont le produire avec une intention complètement à l'opposé de la sienne, avec l'intention de faire des profits, pas pour le plus grand bien de tous. Certains ne pourront pas l'acheter, surtout ceux qui en ont le plus besoin (en Afrique). Si nous n'étions pas dans l'attente que le nouveau monde se crée de lui-même, nous pourrions financer tous ensemble cet homme (10$ ou 20$ chacun) et aider les peuples des pays en voie de développement. Nous pourrions transformer la vie sur notre planète et vibrer de la joie du cœur que l'on ressent lorsqu'on sait qu'on fait une différence, qu'on participe à cette grande communauté qu'est (ou que "pourrait" être) notre planète, si nous nous impliquions, si nous nous relevions les manches. C'est sûr qu'on se sent impuissant, seul chez soi, mais ensemble, nous pouvons déplacer des montagnes. Il faut simplement arrêter d'en parler, et passer à l'action. Cet homme n'imagine même pas que ses concitoyens pourraient contribuer à ce qu'il mette lui-même son invention sur le marché, dans un but de collaboration. Nous sommes conditionnés à penser qu'il n'y a qu'une seule façon de faire les choses. La vieille façon qui, de toute évidence, n'est pas à l'avantage de la collectivité.
Nous sommes dans l'attente que notre gouvernement fasse les choses, prenne les bonnes décisions pour nous. L'état est devenu notre papa. Comme un enfant met sa main dans la main de son père, sans se poser de questions, en toute innocence, nous avons remis notre pouvoir à nos politiciens. Il est temps de le reprendre! Et surtout, d'arrêter de gueuler sans rien faire. Il est temps de passer à l'action... avant que tout s'écroule
Nous sommes des spectateurs de nos vies. Je crois que l'habitude s'est prise en écoutant la télé. Nous avons appris à vivre par procuration, dans le confort de notre foyer. On regarde quelqu'un d'autre vivre des choses passionnantes à notre place, plutôt que de les vivre nous-mêmes. C'est sûr que c'est moins épeurant, moins risqué. Et surtout moins excitant! Je vous invite à éteindre la télé (ou l'Internet) pendant un mois. Vous serez surpris de tout ce que vous allez accomplir. Ou vous allez vous emmerder, vous mettre à vous ronger les ongles, engraisser de 10 livres, mourir d'ennui, ou vous allez passer à l'action, et c'est peut-être vous qu'on va voir à la télé, parlant de votre invention, ou interviewé par une journaliste qui parle de l'œuvre humanitaire que vous avez accomplie, de l'homme qui nourrit les oiseaux, de la femme qui a aménagé un espace dans son garage où tous les jeunes (anciens délinquants) du quartier se retrouvent et réparent des ordinateurs qu'ils distribuent aux moins nantis. Le temps est venu de donner place au rêve qui sommeille à l'intérieur de vous, vous savez, la petite voix qui dit "Si j'avais le temps, j'aimerais faire ceci, faire cela..." Ça fait des années que vous parlez de ce que vous aimeriez faire, si vous aviez le temps, ou peut-être que vous avez cessé d'en parler. Faites-le donc!
Reprenons notre pouvoir. Nous l'avons confié à des gens qui en sont maintenant assoiffés. Ils en deviennent accros. Ne les critiquons pas. Nous affectons notre santé, lorsque nous faisons cela, et gaspillons notre énergie. Nous leur avons remis notre pouvoir sur un plateau d'argent. Choisissons donc consciemment de le reprendre, car notre monde, c'est notre responsabilité. Et vous verrez que si nous changeons d'attitude, la leur va changer. Ils vont ressentir très rapidement notre nouveau choix et vont s'adapter. Ils n'auront pas le choix.
Vous savez, je pense que si j'étais en politique et que j'avais plein de gentils esclaves qui faisaient rentrer de l'argent dans mes coffres sans que j'aie trop d'efforts à fournir, peut-être que cela deviendrait enivrant pour moi. Surtout si ces gens-là ne faisaient que gueuler lorsqu'ils sont insatisfaits de mes services, tout en continuant à déverser malgré tout de l'argent dans mes coffres.
Lorsque j'observe les gens autour de moi, je réalise que notre relation à l'autorité ressemble à celle de la victime face à son tortionnaire, qui en vient à l'aimer parce qu'il lui apporte à manger, parce qu'il lui dit quelques mots, et elle en oublie qu'elle est enfermée dans une cage (parfois dorée!). On fait confiance, comme l'enfant qui met sa main dans celle de son papa, qui ne peut pas imaginer que son papa puisse faire quelque chose de très négatif. Face à l'autorité (les gouvernements), nous avons l'innocence de l'enfant. D'un côté, c'est très beau et, à la fois, cela peut être très nocif, car ce n'est pas papa qui est en face de nous, ce sont des gens qui ont leurs propres intérêts à cœur, qui ont peut-être aussi perdu de vue la raison pour laquelle ils étaient là.
Et si on choisissait de faire confiance à ce que nous sommes capables de créer et que nous avancions tous ensemble?
Lily Monier
vendredi 16 octobre 2009
BLOG ACTION DAY 2009 - L'ÉNERGIE LIBRE : UNE SOLUTION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
mercredi 14 octobre 2009
L'impact de la société de performance
J'ai beaucoup de tristesse en pensant à Kim Cousineau, cette jeune femme de 20 ans qui s'est enlevé la vie, qui avait perdu confiance, qui n'y croyait plus. Je crois qu'elle n'est pas la seule, actuellement. Je ressens le besoin d'en parler, afin qu'elle ne reste pas anonyme et aussi afin que son geste puisse servir à d'autres.
Cela a provoqué en moi une réflexion. Je connais bien cette "problématique", puisque j'ai fait un an et demi d'intervention téléphonique à Suicide-Action. Ce fut une des plus belles périodes de ma vie. Étrange, n'est-ce pas? Je me suis sentie tellement utile!
Je rentrais chez moi à pied, après ces soirées remplies d'une extrême intensité, et il m'arrivait de pleurer de joie, peu importe l'issue de mes interventions. J'en suis arrivée à ressentir une grande joie dans mon coeur simplement en me disant "J'étais là et j'ai donné le meilleur de moi-même". Malgré que je n'étais pas toujours satisfaite de la façon dont j'étais intervenue, des paroles que j'avais prononcées, invariablement, je ressentais une grande fierté devant l'effort accompli, le fait que j'offrais mon temps, mon énergie, mon écoute attentive et respectueuse, ma sensibilité, mon empathie. Il m'était facile d'être empathique et d'entrer dans l'univers de l'autre, puisque j'avais moi-même pensé au suicide à plus d'une reprise dans ma vie.
Je vous l'avoue candidement, puisque je prône l'authenticité, et également parce que ce qui m'a beaucoupé aidée à me l'avouer à moi-même, il y a plusieurs années, c'est d'avoir lu dans un livre de Guy Corneau qu'il pensait au suicide à chaque fois qu'il voyait arriver la maladie. J'ai été profondément émue que cet homme public que j'admirais beaucoup puisse se mettre ainsi à nu.
Ce qui m'a été le plus utile dans ce bénévolat, c'était ma capacité à me laisser ressentir les émotions qui faisaient surface en moi tout au long de mon intervention. Parfois, les larmes roulaient sur mes joues pendant que j'écoutais la personne, car ce qu'elle me partageait rejoignait une partie souffrante en moi. Cela me permettait d'évacuer au fur et à mesure. Lorsque j'arrivais à le faire, j'étais plus présente à l'autre. Je démontrais davantage de sensibilité. Mes paroles étaient plus pertinentes.
L'émotion la plus récurrente était un sentiment d'impuissance. Lorsque je demeurais en contact avec cette impuissance, j'arrivais à me détacher du résultat. Je pouvais intervenir avec plus de légèreté. Sinon, j'avais tendance à vouloir sauver l'autre. Quel contrat!
Tiens, parlons donc de résultats! Je pense que l'augmentation des suicides est directement reliée au fait que nous sommes une société de performance. La performance avant toute autre chose! Vite, vite... il faut entrer dans le moule, produire, appartenir, augmenter la marge de profits. Les gens plus vulnérables sont laissés pour compte. L'image est devenue tellement importante. À quel prix? Il devient difficile de demander de l'aide, de montrer sa vulnérabilité. On donne du Ritalin aux enfants afin qu'ils performent. On publie la liste des meilleures écoles. La pression est très forte.
La meilleure façon d'aider quelqu'un? L'écoute empathique. Pas de conseils. Avez-vous remarqué que, sauf exception, les gens ont réfléchi et sont fort conscients des solutions qui s'offrent à eux? Souvent, ils ne sont pas en mesure d'appliquer ces solutions immédiatement dans leur vie, pour toutes sortes de raisons, mais ils savent ce qu'ils ont à faire. Offrir des conseils à l'autre, c'est lui envoyer le message qu'il n'est pas à la hauteur, qu'il n'a pas la capacité nécessaire pour trouver ses propres solutions. Ce n'est pas ce que nous voulons transmettre à l'autre. Lorsque j'ai envie de donner des solutions à l'autre, si je prends le temps de me ressentir, je pourrai constater que je suis dans le "sauveur" parce que, inconsciemment, je ressens de l'impuissance. Si je m'arrête et que je prends le temps de ressentir cette impuissance, je redeviendrai un auditeur empathique et je pourrai vraiment aider l'autre. Je ne pourrai peut-être pas mesurer l'impact de mon intervention. Le lâcher-prise, ça vous dit quelque chose? Je donne le meilleur de moi-même, ici maintenant. Je m'observe. J'écoute ce qui se passe en moi, tout en écoutant l'autre. Même dans l'aide aux autres, la notion de performance est souvent présente!
Si vous avez de la dificulté, si vous êtes découragé, si vous avez perdu espoir et que vous hésitez à en parler autour de vous, je vous encourage à le faire. Nous sommes tous de belles personnes dont la valeur ne se mesure pas à l'état actuel de notre vie, à nos vêtements, à la marque de notre voiture, à notre compte de banque, au fait que nous ayons un partenaire amoureux ou non. Je vous invite à demander de l'aide, en toute humilité. Nous avons tous nos moments difficiles, en dépit des apparences extérieures.
Je vous souhaite la plus belle des journées!
Lily
P.S.: Que faire si je soupçonne qu'une personne de mon entourage envisage le suicide? Je vous transmets ici ce que l'on m'a appris à Suicide-Action, où l'on donne aux futurs intervenants une formation de 50 heures. D'abord demander à la personne "Est-ce que tu penses au suicide?" Si la réponse est oui, la question suivante sera" As-tu pensé à la manière dont tu le ferais?" Si la personne dit oui, on lui demande d'élaborer. À titre d'exemple, si la personne dit "Je me pendrais", on va lui demander "Avec quoi te pendrais-tu?" Si elle mentionne une corde, on va lui demander "Est-ce que tu en as une?" Si la réponse est oui, la question suivante est "As-tu pensé au moment où tu allais le faire?" Cette dernière question est d'une importance primordiale car elle permet d'évaluer l'urgence. Le mieux est de suggérer à la personne de téléphoner à Suicide-Action. Les gens évitent d'aborder le sujet, pensant que cela va encourager la personne à passer à l'action. C'est faux. En vérifiant, cela nous permet d'être dans la réalité, plutôt que dans l'imaginaire, donc dans la peur. Ou il y a urgence ou il n'y en a pas. Lorsqu'il y a un réel problème qui est identifié, on peut passer à l'étape suivante, qui est la recherche de solutions. Tant qu'on évite le sujet, on reste dans un malaise et on ressent de l'impuissance. Il y a beaucoup de personnes qui regrettent de ne pas avoir abordé le sujet directement avec un de leurs proches. Parfois, cela n'empêche pas la personne de passer à l'acte, mais à tout le moins nous pouvons nous dire que nous avons fait ce qui était en notre pouvoir. Chaque fois que j'agis ainsi, peu importe le résultat, je ressens une satisfaction à l'intérieur de moi.
lundi 5 octobre 2009
mon dada... la nature humaine
De mon côté, j'ai été très émue de constater une fois de plus que lorsque je choisis de m'exprimer face à certaines valeurs, à quel point cela a de l'impact sur la vie des autres. N'est-il pas incroyable qu'une journée ou deux plus tard, une telle opportunité se présente sur la route de cet ami?
Il s'agit évidemment de savoir comment le faire avec délicatesse. Sans mettre de gants blancs, je crois qu'il importe de dire les choses avec douceur et amour. Traiter l'autre comme j'aimerais que l'on me traite. J'ai eu l'occasion de me rendre compte que lorsque je m'exprimais avec dureté, d'une façon défensive (avec colère), c'est que j'avais dépassé ma limite. Lorsque j'ai appris la communication authentique, je me suis mise à exprimer tout ce que je ressentais, spontanément, sans avoir de recul. J'ai appris par la suite à user de discernement. Qu'est-ce que le discernement? Selon moi, il y a quelques questions à se poser avant d'exprimer sa vérité.
La première question que je me pose maintenant, c'est de savoir si l'autre personne est importante pour moi. S'il s'agit d'une personne que je croise et que je ne reverrai probablement pas ou avec qui je n'ai pas d'atomes crochus, je choisis parfois de passer mon chemin ou d'observer en silence. Je crois également qu'une partie de moi plus sage est en mesure d'évaluer parfois si l'autre sera réceptif et que mon mental n'est pas toujours conscient de la façon dont cette partie sage de moi effectue son évaluation. Je me fie de plus en plus à cette Sage en moi.
Il m'est arrivé de ressentir un malaise parce que je n'avais pas exprimé ce que je ressentais, pour par la suite me dire que peut-être cette partie sage avait capté des choses que mon mental ne pouvait, lui, capter, à un autre niveau. Il y a le verbal et le non-verbal. Parfois, je m'avance un peu, je vois la réaction de l'autre, et j'ai l'option de battre en retrait ou de continuer. La deuxième question que je me pose est à savoir quelle est ma motivation pour dire ma vérité à l'autre, pour lui refléter quelque chose. Est-ce parce que je désire le changer? Si c'est le cas, j'essaie de m'abstenir. Je n'y arrive pas toujours, mais je sais que ce serait préférable, dans cette circonstance.
Je constate que ma plus grande satisfaction vient du fait de m'exprimer, peu importe le résultat. J'ai aussi appris, avec les années, que ce n'est pas parce que je ne vois pas de résultat que ce que j'ai verbalisé n'a pas eu d'impact. Je pratique le détachement. Il m'est arrivé d'apprendre plusieurs années plus tard que des paroles prononcées sans aucune intention de ma part avaient eu un impact énorme chez l'autre. Je n'en revenais tout simplement pas. C'est souvent lorsque je m'exprime en toute innocence, sans arrière-pensée, sans intention d'avoir un impact que j'en ai le plus.
Souvent, j'observe les gens, dans diverses situations. C'est une de mes passions. Déjà, toute jeune, c'était une de mes activités préférées d'aller m'installer sur un banc, plus tard au bout d'un bar, et d'écouter les gens et d'observer les interactions entre eux. Parfois, j'écoute ce qu'ils disent et j'observe leurs actes, et je constate que les deux sont en contradiction. L'on apprend beaucoup en étant observateur.
J'ai ensuite étudié plusieurs approches qui m'ont permis d'élaborer des hypothèses sur la personne que j'avais en face de moi. Mon objectif n'est pas d'étiqueter les gens en faisant cela, mais bien de mieux les comprendre et d'entrer en relation de façon plus harmonieuse avec eux. Lorsque j'arrive à me faire un genre de "profil psychologique" de la personne que j'ai devant moi, je ressens généralement une grande compassion à son égard. Pas de la pitié; de la compassion, grâce à une certaine compréhension de ce qui peut motiver ses actions.
J'en discutais avec une amie, le week-end dernier. J'ai tellement lu à ce sujet et observé les gens, et cela me passionne toujours autant! Nous parlions entre autres de Milton Erickson (hypnose, PNL), Alice Miller, Pia Melody (les dépendances), Guy Corneau. J'ai une profonde admiration pour Milton Erickson, qui réussissait à entrer dans l'univers de la personne qu'il accompagnait. Il ne la contredisait pas, mais se glissait dans son univers et l'aidait à reprendre son pouvoir.
Pour conclure, je reviens sur le thème de "m'être fidèle": le respect de moi-même. Il m'arrive de ne pas avoir envie d'exprimer à l'autre le malaise que je ressens. Peur de perdre, d'être jugée, ridiculisée, de ne pas être aimée, de me tromper aussi. Parfois, mes blessures me font imaginer quelque chose qui n'existe pas.
Mais j'ai constaté avec les années que lorsque je vis un malaise dans une relation, je dois faire quelque chose. Je me rends compte que si je ne le dis pas directement à l'autre, je le lui dis indirectement, par mes gestes, par le ton que j'emploie, par le fait que je m'éloigne. Il y a mille et une manières de dire les choses. On finit toujours par le dire.
J'ai appris dans ma formation en relation d'aide que les "non-dits" creusent des fossés entre les gens. Je crois que c'est vrai. Et je crois que nous nous éloignons des gens parce que nous avons peur de dire les vraies choses. Nous choisissons, souvent inconsciemment, la voie d'évitement. Et je trouve ça dommage. C'est pour ça que j'ai envie de parler d'authenticité et de résolution de conflits. Il faut dire que ce n'est pas quelque chose qui est enseigné dans notre société. Nous n'avons pas reçu le mode d'emploi. Il y a un apprentissage à faire. Évidemment, se pratiquer à faire des tartes, c'es moins risqué que de se pratiquer à tenter de résoudre des conflits avec des personnes à qui l'on tient, ou même simplement à dire sa vérité, son choix, sa préférence, ce que l'on aime, ce que l'on n'aime pas, etc.
Une autre chose que j'ai constatée, quand je m'éloigne d'une personne parce que je n'ai pas le courage de régler la situation, étrangement, la vie me met une autre personne sur mon chemin avec qui je me retrouve devant le même problème non résolu, parfois avec un scénario qui diffère quelque peu. Au début, c'est la lune de miel et, soudainement, les mêmes problématiques refont surface. Retour à la case départ!
Lily
dimanche 26 juillet 2009
La communication authentique
Je me prénomme Lily. Il y a 15 jours, si on m’avait dit que j’allais avoir un blog, je ne l’aurais pas cru. J’en profite pour remercier Louis de m’avoir parlé de cet outil et de l’avoir rendu accessible pour moi.
Pourquoi un blog?
Pour le plaisir de m’exprimer, d’offrir ce que je suis, mes dons, mes talents, et participer ainsi de façon plus consciente à cette grande toile que nous peignons tous ensemble à chaque jour à travers chacun de nos gestes.
Qui suis-je?
Je suis une femme de 53 ans ayant une passion pour la nature humaine et la communication. J’ai une formation en relation d’aide (Centre de relation d’aide de Montréal), une formation à l’intervention en situation de crise (Suicide-Action), un bac en relations industrielles, et j’ai fait ma première année de droit et travaillé longtemps dans ce domaine. Tout un mélange! Je suis également une personne ayant vécu de nombreux conflits relationnels et ayant appris à communiquer d’une façon plus saine.
Je suis aussi très créative et j’aimerais en faire profiter mon entourage. Je me souviens que déjà, dans la jeune vingtaine, spontanément, lorsque les gens qui m’entouraient (que ce soit dans ma vie professionnelle ou sociale) rencontraient une difficulté, je leur demandais « C’est quoi ton problème? » et, tout aussi spontanément, je leur offrais des solutions. J’ai souvent dit « Je suis une machine à solutions ». C’est naturel chez moi. Aucun effort. Ça se fait tout seul.
J’ai donc très envie de faire de la résolution de problèmes et de conflits. Pourquoi? Parce que je me rends compte à quel point les gens ont de la difficulté à dire les vraies choses. Je vois des couples se séparer, après de longues luttes de pouvoir, les gens changer d’emploi (on se croirait dans le jeu de la « chaise musicale »), déménager (conflits avec les voisins). Bref, je crois qu’il y a beaucoup de pain sur la planche.
Je vous vois déjà vous demander « Pourquoi est-ce que j’aurais besoin de quelqu’un de l’extérieur pour m’aider à résoudre mes conflits? » Et je vous réponds : Pour la même raison que j’ai eu besoin d’aide pour me faire un blog. Je n’y connais rien. Et pour la même raison que j’ai besoin d’un comptable pour faire ma comptabilité. Je n’ai aucune aptitude dans ces domaines. Et j’ai suffisamment d’humilité pour le reconnaître.
Lorsqu’on parle de communication, cela peut sembler simple et facile. Personnellement, je trouve que nous n’avons jamais eu le mode d’emploi. Il y a des façons saines de communiquer, et il y a des façons défensives de le faire. Je constate plus souvent autour de moi cette deuxième façon de faire. Apprendre à communiquer, c’est un peu comme apprendre à marcher. Au début, nos pas sont hésitants, l’on tombe et l’on doit se relever, et cela pendant une longue période.
Je me souviens avoir été très maladroite, à mes débuts, lorsqu’ai choisi de pratiquer la « communication authentique » dans mes relations, suite à ma formation en relation d’aide avec Colette Portelance. Ce fut d’ailleurs le début pour moi d’un long et merveilleux apprentissage qui me procure régulièrement beaucoup de joie et de satisfaction. Je suis maintenant réputée pour être celle qui nomme les choses. Je suis maintenant convaincue que sans communication authentique, la relation n’existe pas. Elle est fondée sur des sables mouvants.
Je peux vous dire que ça a été tout un périple. Je crois que mon ami Simon serait d’accord pour vous dire que cela n’est pas de tout repos mais que c’est finalement très enrichissant. Nous avons beaucoup pratiqué ensemble, tous les deux. Il y a eu des moments très difficiles où nous ne pensions pas y arriver, où nous avons bien failli tout balancer par-dessus bord, mais nous avons tenu le coup, traversé les remous, les malaises, et je trouve que nous avons aujourd’hui une relation saine et satisfaisante.
Je vais terminer pour aujourd’hui en vous racontant une anecdote qui va vous démontrer à quel point je trouve important d’exprimer les choses. Je travaillais dans un bureau et une collègue avait une très mauvaise haleine. Tout le monde en parlait, mais personne ne faisait quoi que ce soit à ce sujet. Je ne sais d’ailleurs pas pourquoi nous avons tant de difficulté à exprimer une telle chose à une personne de notre entourage. Qu’y a-t-il de si grave à faire un tel commentaire?
Donc, un jour, je me suis décidée à le faire. J’ai dit à « Huguette » (nom fictif) que je désirais lui parler. Je me suis installée avec elle dans une salle de conférence et j’ai fermé la porte. J’ai commencé en lui disant que je trouvais très difficile ce que j’allais faire et que cela me demandait beaucoup de courage. Je lui ai dit que son haleine était mauvaise, même très mauvaise. Il est certain qu’elle a vécu un malaise en entendant cela et qu’elle a tenté de m’expliquer les causes probables de ce problème. Je l’ai écoutée attentivement.
Ensuite, je me suis empressée de lui dire à quel point elle était une personne que j’aimais, que j’appréciais côtoyer et que si je m’étais décidée à le lui dire, c’est parce que je trouvais dommage l’idée que les gens puissent s’écarter d’elle à cause de ce problème que, certainement, elle pouvait régler, si elle en devenait consciente. Elle m’a dit qu’elle en était consciente mais qu’elle croyait le problème réglé, vu qu’elle prenait des pastilles de charbon. Je lui ai confirmé que ses pastilles n’étaient pas efficaces. Par ailleurs, j’ai appris à ce moment-là qu’elle avait extrêmement peur d’aller chez le dentiste.
Par la suite, elle s’est décidée à aller chez le dentiste, et le problème a été réglé, au grand soulagement de tout le personnel du bureau! Je sais que d’aller chez le dentiste lui a demandé un grand courage, que je salue d’ailleurs bien bas. Inutile de vous dire que les gens du bureau m’étaient extrêmement reconnaissants d’avoir pris une telle initiative. Je tiens à spécifier que je l’ai fait autant pour moi que pour elle. Si c’était moi, j’aimerais qu’on me dise une telle chose, qu’on me rende un tel service. J’ai d’ailleurs appris par la suite qu’il semble que les gens qui ont mauvaise haleine n’en sont généralement pas conscients.
Je termine en réitérant que cela m’a demandé beaucoup de courage de poser un tel geste, ce jour-là. Par la suite, j’ai ressenti une grande fierté, et également la satisfaction d’avoir fait ce que je pouvais dans les circonstances. Même si les choses n’avaient pas changé, j’aurais tout de même eu la satisfaction d’avoir été authentique (non négligeable) et d’avoir fait tout ce qui était en mon pouvoir pour transformer la situation. Je crois que c’est le plus grand cadeau que je puisse me faire dans la vie : être authentique, dire ma vérité, et aller ainsi au bout de moi-même. Vous savez, je crois que c’est aussi le plus beau cadeau que l’on puisse faire à quelqu’un d’autre.
Je vous souhaite une très belle semaine.
Au plaisir de recevoir vos commentaires et/ou anecdotes.
Lily